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L’OPEP et les apprentis-sorciers

Au coeur de la tempête du Covid-19 qui déferle sur le monde entier, un événement historique est intervenu qui met du baume au coeur de la plupart des pays, qu'ils soient producteurs de pétrole ou consommateurs. Par le biais d'une visioconférence, devenue le recours ultime pour toutes les grandes concertations internationales qui concernent l'économie et la sécurité globale du monde, les pays membres et non membres de l'Opep sont parvenus dimanche à un accord historique dont beaucoup disaient qu'il était improbable, voire impossible. Le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab, a été parmi les premiers à annoncer la bonne nouvelle, notre pays étant des plus impliqués dans la concertation et la recherche d'une solution mutuellement bénéfique. Il a ainsi confirmé que l'ensemble des pays Opep et non Opep sont parvenus à un accord sur la réduction des quotas de la production ainsi que sur la durée de cette réduction. C'est un cinglant démenti apporté à tous ceux qui «doutaient» de l'issue de cette réunion et prédisaient à travers l'échec un «effondrement» des pays qui dépendent principalement de cette ressource naturelle. Le ministre a de ce fait pleinement raison de parler d'un accord historique qui s'accompagne, faut-il le souligner, de la satisfaction pleine et entière de toutes les parties prenantes, qu'elles aient participé à la réunion ou non. C'est ainsi que le roi Salmane d'Arabie saoudite et les présidents russe, Vladimir Poutine, et américain, Donald Trump, ont, presque instantanément, salué cet heureux dénouement dont ils ont souligné «la grande importance». Et pour cause! Cet accord historique entraîne une réduction de 20% de la production des 10 pays de l'Opep non exemptés de quotas (soit l'Opep, hors l'Iran, le Venezuela et la Libye) et de leurs 10 partenaires de l'Opep+, notamment la Russie. Surtout, il ouvre la voie à «d'autres initiatives», note Mohamed Arkab, «afin d'attirer d'autres pays producteurs non signataires de cet accord» pour coopérer dans cette démarche visant à stabiliser le prix de l'or noir. Nul doute qu'avec cette issue, tout le monde sera gagnant, y compris les Etats-Unis qui ont eu fort à faire pour préserver la rentabilité du pétrole de schiste.
Les quantités énormes de pétrole disponibles sur le marché mondial et la pandémie du Covid-19 à l'origine d'une inquiétante récession rendaient cet accord à la fois utile et nécessaire, tant il importe d'absorber au plus vite le surplus afin de rééquilibrer le marché. L'opération aura lieu par étape, mais l'Opep aura démontré, encore une fois, sa capacité à affronter les épreuves les plus cruciales malgré les nombreuses et sombres prédictions des apprentis-sorciers.

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