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L’unité du royaume à moindre frais

Déçu par la communauté internationale qui a refusé d'applaudir la décision de l'ex-président américain, Donald Trump, reconnaissant la marocanité du Sahara, affolé par les graves retombées sociales conséquentes de la fermeture par l'Algérie de son gazoduc vers l'Espagne, le Makhzen s'agite, s'affole et se débat. Pour un royaume à la dérive qui cherche à resserrer les rangs d'une société déchiquetée, rien de tel que de faire jouer le rôle de bouc émissaire à un adversaire identifié. Il s'approprie alors, l'idée, selon laquelle il n' y a rien de plus précieux qu'un bon ennemi, qui n'est autre que l'Algérie. Une occasion qui ne se présente qu'une fois par génération et qui a l'avantage d'assurer, ou du moins susciter une unité du royaume à moindre frais. On s' adonne alors au bashing systématique ininterrompu contre le voisin de l'Est. Ces deux derniers jours, le roi Mohammed VI a fait appel à l'artillerie médiatique israélienne. La chaîne de télévision I24 et le quotidien Tribune Juive qui ont été actionnés pour descendre en flammes le voisin de l'Est. Des médias nourris à la rente du haschisch, servi jusqu'au délire de la rhétorique makhzénienne. L'attelage a été bien ficelé, puisque les médias marocains, eux, s'accommodent bien à camper le rôle de jérémiades, pour consolider le statut de victime que veulent se construire les faucons du Makhzen. Ces derniers, pour ne pas subir les foudroyantes conséquences d'un casus belli clair, ne s'attaquent pas à des cibles militaires. Ils assassinent des civils pour tester la réaction algérienne et ensuite la présenter comme une «erreur regrettable». Où s'arrêtera la guerre médiatique que nous mène le Maroc? Avec un affrontement militaire qu'il croit sous- traiter aux drones israéliens et monarchie du Golfe? Dans son élan d'une agressivité grandissante, le royaume s'égare en conjectures, au point où il ne sait plus par quel ennemi commencer? L'Allemagne? L'Espagne ou encore la Russie? En la matière, les Marocains de Sa Majesté ont le mérite de la constance: ils s'accordent en tout cas, sur l'identité de leur adversaire principal: l'Algérie. Tous les malheurs viennent d'Algérie. Toutes les occasions sont bonnes pour joncher de «peaux de bananes», le parcours de l'approche algérienne en géopolitique et politique extérieure. Depuis qu'il a normalisé ses relations avec l'entité sioniste, l'occasion est opportune pour vendre l'idée que toute réaction ou action d'Alger est désormais perçue comme une menace « collatérale» contre cette même entité sioniste. On ne peut pas faire mieux dans le registre du machiavélisme. 

De Quoi j'me Mêle

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