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La galère du roi

En affirmant, le 3 novembre dernier, que le lâche assassinat des trois ressortissants algériens, en territoire sahraoui, par les forces d'occupation marocaines, ne «restera pas impuni», le président de la République Abdelmadjid Tebboune a donné le signal d'un branle-bas de combat qui inclut plusieurs domaines dont la diplomatie et le sécuritaire. Traditionnellement, la riposte algérienne n'intervient qu'après un long et minutieux examen des différents paramètres du dossier qui, la chose est certaine, trouvera, en temps voulu, la réponse adéquate, conforme à l'exigence de souveraineté du pays. Privilégiant une réflexion approfondie autour des tenants et aboutissants, l'Algérie avance de manière pragmatique et déterminée, comme le montre la première salve représentée par les lettres que le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger a adressées aux organisations internationales et régionales. Celles-ci sont, désormais, interpellées par l'incessante provocation d'un Royaume marocain aux abois qui cherche, confusément, à embraser la région afin de surmonter les difficultés croissantes qui s'accumulent sur le plan interne. L'attaque contre le convoi routier algérien est intervenue à 35 km à l'est du «mur de la honte» marocain, entre les localités de Aïn Ben Tili et Bir Lahlou, dans une zone du territoire sahraoui contrôlée par le Front Polisario, sur un axe entre l'Algérie et la Mauritanie. Le «bombardement barbare», évoqué par le communiqué de la Présidence, a été réalisé par un «armement sophistiqué» non précisé, vraisemblablement des drones israéliens. La gravité de cette agression est telle que l'initiative du MAE, Ramtane Lamamra, va être, sans doute, suivie par d'autres mesures graduelles dont le Conseil de sécurité national est investi. Peu importe que le Makhzen, habitué au mensonge et à la félonie, tente de se disculper en niant des faits incontournables et en pratiquant l'illusionnisme. Son crime est en relation directe avec la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe. Peu importe que la propagande infantile du Royaume marocain cherche à minimiser les conséquences de la reprise des combats dans la zone tampon d'El Guerguerat ainsi que celles socio-économiques de la fin de la manne gazière algérienne. En pariant sur l'escalade des tensions et en ouvrant les bras à l'entité sioniste qui cherche à embraser la région, le Makhzen joue avec le feu et parie sur une fuite en avant dangereuse pour sa propre survie. Il peut nier l'évidence et faire semblant d'ignorer que la RASD siège au sein de l'UA, en membre fondateur, mais il n'est pire aveugle que celui qui prétend ne rien voir.

De Quoi j'me Mêle

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