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La grande désillusion des retraités

Combien y a-t-il de pilotes dans l'avion CNR? Les réactions dépitées des retraités ont de quoi nourrir ce genre d'interrogation, eux à qui on a fait miroiter des augmentations conséquentes, à grands renforts de tambours médiatiques. Un an après les promesses vaines d'un ministre du Travail qui, en 2021, annonçaient comme «imminentes», les habituelles augmentations de 2 à 10% de la très grande majorité des pensions existantes, le gouvernement a pris la mesure, sur instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de les revaloriser à la fois pour l'année en cours mais également pour l'année «oubliée» de 2021. Or, quelle ne fut pas la surprise des ayants droit de découvrir que lesdites revalorisations, une fois défalquées de l'IRG que personne n'a jugé utile d'évoquer, à un quelconque moment de la joyeuse sérénade, se révèlent, pour le plus grand nombre des retraités, d'un montant dérisoire qui équivaut au prix d'un sachet de lait au quotidien. Ce qui a eu pour incidence logique de hérisser l'organisation syndicale des retraités algériens (OSRA) qui n'hésite pas à parler de «supercheries» et qui énonce, avec une véhémence soutenue, la propension à vanter une augmentation «qui n'en est pas une». Mieux, elle dévoile un jeu d'écriture des plus sournois qui permet de faire prendre des vessies pour des lanternes et une augmentation avec laquelle les calculateurs ont pris des libertés pour aboutir à une revalorisation a minima. On est bien loin de l'esprit qui a présidé à la décision du chef de l'État, soucieux de préserver le pouvoir d'achat de toutes les catégories de citoyens, sans exclusive aucune. Celui-ci a connu une rapide et terrible érosion au cours des derniers mois et on comprend d'autant la grande détresse de ces laissés- pour- compte que sont les retraités de la CNR alors que d'autres, relevant de caisses bien mieux pourvues, sont très au-dessus de telles contingences. Il est logique que l'OSRA interpelle le gouvernement pour l'ouverture d'une enquête sur les procédures qui ont abouti à ce genre de manipulation, au détriment d'une catégorie de citoyens, sans cesse fragilisés et confrontés, à l'instar de toutes les familles algériennes sans exception, aux dures épreuves d'une envolée des prix incontrôlée, depuis de nombreux mois. L'exigence de limpidité est plus que nécessaire pour permettre de comprendre où se situe le hiatus et par quel enchantement ce qui devait être une mesure positive est devenue une nouvelle déception.

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