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La grande leçon d’une pandémie

Les prévisions habituelles du FMI n'ont jamais prêté à sourire, mais la toute dernière concernant les lendemains du Covid-19 a de quoi faire froid dans le dos. «Le monde a radicalement changé en trois mois. Nous rencontrons une sombre réalité», a résumé son économiste en chef, dans le dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales. Traduit en clair, le FMI estime que la récession mondiale atteindra 3%, cette année, tout en prévenant qu'elle pourrait être «bien pire», compte tenu de la difficulté de faire des prévisions économiques, tant l'incertitude est «considérable». Ces considérations ont beau apparaître pessimistes, elles traduisent, clairement, les paramètres d'une conjoncture d'autant plus complexe que la crise à laquelle le monde est confronté ne ressemble à aucune autre. «Il est très probable que, cette année, l'économie mondiale connaîtra sa pire récession, depuis la Grande Dépression» des années 30 et dépassera celle de la crise financière mondiale, observe le Fonds monétaire international qui a développé, à cet égard, trois scénarios du pire. Ou la pandémie ne sera pas maîtrisée, fin juin, avec une poursuite des mesures drastiques mises en oeuvre, et le produit intérieur brut se contractera à hauteur de 6% au lieu des 3% initialement prévus. Ou une seconde vague de la pandémie interviendra en 2021, après une relative accalmie, et la reprise économique mondiale ne sera pas de 5,8% mais de 0,8%. Ou on assistera à une combinaison des deux paramètres et le monde devra alors affronter une récession de -2,2%. Le FMI attribue à ces trois scénarios des facteurs communs, à savoir «l'impact direct des mesures visant à contenir la propagation du virus, le resserrement des conditions financières, des mesures politiques pour soutenir les revenus et assouplir les conditions financières et les cicatrices laissées par la dislocation économique que les mesures politiques ne sont pas en mesure de compenser complètement».
Face à ce tableau particulièrement sombre, on comprend que l'humanité n'est pas au bout de ses peines et que les traces du Covid-19 vont marquer, pour longtemps, les pays et les esprits. Une raison existe pourtant, qui plaide en faveur de l'avenir: les gestes de solidarité et les aides aux pays les plus éprouvés par la pandémie démontrent qu'il ne faut pas désespérer de l'humanité. L'ONU et ses principales organisations, telles que l'OMS stigmatisée par Trump, sont aux avant-postes de cette action, tout en réfléchissant aux leçons qu'il faudra tirer de cette tragédie. Déjà, on parle de la nécessité de constituer des stocks mondiaux d'équipements de protection individuelle et de mise en oeuvre de protocoles qui armeront tous les pays et les rendront aptes à faire front contre d'éventuelles pandémies futures.

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