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La mémoire des Arabes

Si, dans le domaine politique, l'Union européenne est (presque) totalement soumise aux exigences des Etats-Unis au point que rares sont les dirigeants membres qui oseraient s'affranchir d'un alignement aveugle sur les objectifs de la superpuissance occidentale, il n'en va pas de même pour la Justice de l'institution. Celle-ci garde une certaine lucidité et donc une crédibilité certaine, eu égard aux manoeuvres, pressions et autres tentatives de corruption et de chantage auxquelles se livrent sans cesse le Makhzen et son allié sioniste. Mais il n'y a pas que les députés européens et certains responsables de partis, voire d'appareils d'État, à se compromettre avec le royaume alaouite, même si de récents évènements illustrent la vassalité de nombre d'entre eux. L'ONU, elle aussi, n'échappe pas au cercle vicieux. Qu'on en juge. Elle a choisi pour présider la Commission onusienne de lutte contre la drogue le royaume marocain, un comble quand tout le monde sait qu'il est le premier producteur mondial de cannabis et qu'il entend légaliser cette drogue pour renflouer son économie bicéphale. Il est vrai que les déboires de l'organisation onusienne face au Makhzen sont déjà édifiants puisque la Minurso est une coquille vide que le Conseil de sécurité maintient sous perfusion annuelle, alors qu'elle est interdite d'accès dans les territoires sahraouis, illégalement occupés par Rabat, et qu'elle n'a d'autre prérogative que celle de se plier au bon vouloir d'un royaume chancelant. Pour ceux qui l'ignorent encore, la Minurso a été créée pour organiser le référendum d'autodétermination auquel le peuple sahraoui a droit, en tant que dernière colonie en Afrique, mais les manoeuvres dilatoires du Makhzen et de ses alliés européens entravent cette mission, depuis cinq décennies. Du coup, la Minurso se contente de vivoter, au gré des budgets que lui alloue la communauté internationale, on se demande pourquoi. Certes, les États membres de cette mission ont, eux aussi, un quelconque intérêt à ce que la situation s'éternise mais jusqu'à quand, on se le demande. Comme le peuple palestinien qui se bat avec un courage rare et déterminé face à la barbarie sioniste, empreinte d'apartheid et de racisme outrancier, le peuple sahraoui a choisi de poursuivre le combat. Lors de la Guerre d'octobre 1973, le général sioniste Moshe Dayan, aux côtés de la Première ministre Golda Meir dont Ben Gourian disait que «la seule chose qu'elle sache faire, c'est haïr», affirmait que la victoire s'explique par un seul fait: «Les Arabes n'ont pas de mémoire.» Cela est peut-être vrai pour certains, mais sûrement pas pour tous. 

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