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Le challenge de Benabderrahmane

Depuis sa nomination à la tête du gouvernement, dans un contexte sanitaire et économique difficile, Aïmene Benabderrahmane sait parfaitement l'ampleur de la mission que lui a confiée le président de la République. Face à l'obligation de mener de front, des réformes nécessaires dans plusieurs secteurs d'activité, le Premier ministre met patiemment ses pierres, les unes sur les autres, dans une entreprise qui se veut cohérente et où chaque pièce a son importance dans le gigantesque puzzle qu'est l'Algérie d'aujourd'hui. Il faut dire qu'au plan socio-économique, le pays donne de lui, l'image d'une construction encore inachevée avec beaucoup de malfaçons. Il ne pouvait pas en être autrement, en ce sens que toutes les tentatives de réforme antérieure à celle que mène Benabderrahmane ont surajouté à la complexité de l'édifice économique et social des strates de décisions, de lois, de décrets... pour aboutir à une réglementation handicapante où le plus habile technocrate s'y perdrait.
Cela pour dire que vue de l'extérieur, l'Algérie paraît comme une boule de câbles enchevêtrés les uns aux autres, de sorte à ce qu'on ne sache pas par quel bout prendre le problème d'une économie qui a tout pour émerger, mais dont les champions dans l'agroalimentaire, l'électronique, la mécanique et autres secteurs à forte valeur ajoutée, font du surplace et annoncent régulièrement des difficultés financières. Ces champions, souvent publics, disposent pourtant, d'un marché quasi vierge et totalement acquis. Benabderrahmane est certainement le premier à identifier ce paradoxe.
Comment en sortir? Il est bien plus facile de le dire que de le faire. Il est d'abord urgent de dire les choses aux responsables de ces entreprises, aux travailleurs, à l'opinion nationale, même si c'est dur à entendre. Mais cela suffit-il à régler le problème de la relance? Assurément non, puisque dire les vérités doit s'accompagner par l'alternative à donner aux Algériens. Celle-ci ne peut être crédible, sans un véritable travail de réforme dans la finance, l'administration économique et dans les démembrements locaux de l'État. Disons-le donc franchement le gouvernement Benabderrahmane est comptable devant le président de la République et les Algériens sur l'efficacité de ses réformes. Il lui est fait obligation de trancher dans le vif, mais dans le même temps donner une perspective. Six mois ce n'est peut-être pas suffisant, mais il y a urgence à montrer le cap et que les Algériens le sentent vraiement...

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