Le compte à rebours est lancé
Le pays est à 13 jours du dernier palier de la rentrée sociale. Après la reprise des hommes et des femmes exerçant des fonctions législatives, précédés par les fonctionnaires de l'Éducation nationale, qui compte le plus important contingent de fonctionnaires, l'annonce de la rentrée scolaire enclenche le processus du dernier acte de la rentrée sociale. On ne peut imaginer un retour à la vie normale, sans ces millions d'élèves qui sillonneront les rues de nos villes et villages, tant il est vrai que la rentrée des classes a toujours constitué le métronome qui régule la vie de la nation. Cet évènement fait office de déclic dans la tête de l'écrasante majorité de la société. Que l'on ait des enfants scolarisés ou non, il n'existe pas de citoyen qui peut se targuer de n'être pas impacté par la rentrée scolaire. Le «réveil» des villes après un long somme estival, les embouteillages, le retour au calme, la sérénité dans les petites bourgades balnéaires et le bond dans la dynamique commerciale, en sont les conséquences directes.
La rentrée sociale, c'est tout cela. Et c'est aussi un certain nombre de défis pour plusieurs opérateurs économiques et plus précisément les primo-entrepreneurs qui veulent croire aux promesses des autorités et à la fin de la bureaucratie, les étudiants en fin de cycle et porteur de projets dans la nouvelle économie, aux jeunes chercheurs d'emplois qui aspirent à sortir de leurs conditions de chômeurs, aux centaines de milliers de lycéens de terminale qui se rêvent déjà étudiants... Bref, dans le tumulte des embouteillages, des bus bondés de monde et du chahut organisé des grandes villes, des rêves se croisent, se font, se défont parfois. La rentrée sociale, c'est tout cela. C'est une énième promesse renouvelée d'aller de l'avant, de construire sa vie, et par-delà son pays.
La prochaine rentrée dont le compte à rebours a été déclenché, sourira à certains et décevra d'autres. À chacun sa fortune. Mais s'il est une constante algérienne et que le Mouvement populaire du 22 février 2019 nous a appris, c'est qu'il n'existe pas de citoyen insignifiant, ni de rêve impossible. Les Algériens savent faire les choses, lorsqu'ils en ressentent la nécessité. Pour cette rentrée qui s'annonce apaisée, bien des défis les attendent...