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Le glaive de la Justice

L'actualité de la troisième semaine du mois de septembre sera judiciaire. Les procès impliquant d'anciens hauts responsables de l'État et d'hommes d'affaires qui dominaient la scène économique nationale reprennent. Un nouvel épisode dans le feuilleton de la lutte contre la corruption qui lève un peu plus le voile sur des pratiques qui doivent absolument être combattues en tout temps et en toutes circonstances. Il est, en effet, acquis dans l'esprit de chaque Algérien que l'on n'est pas dans un quelconque jeu de rôles. Le juge est à sa place et sa fonction est de dire le droit. Qu'importe le personnage face à lui et quelles que soient les circonstances politiques. La poursuite des procès jusqu'à épuisement de tous les arrêts de renvoi de toutes les affaires soumises à l'institution judiciaire doit traduire la volonté du pouvoir judiciaire de ne point agir en tenant compte des rapports de forces du moment. On retiendra dans ce retour des procès au-devant de la scène, l'absence de tout commentaire politique. Il devient très clair que les personnes jugées le sont pour leurs pratiques et certainement pas pour leur appartenance à telle ou telle autre famille politique. Il n'existe donc aucune espèce d'ingérence du politique dans le judiciaire ou inversement.
Cette évolution, qu'on n'attendait pas forcément, dans la gestion des dossiers de corruption de 2019 à ce jour, traduit une détermination à ne pas revenir en arrière, à ne pas minimiser un comportement délictueux sous prétexte d'une amitié ou d'une camaraderie partisane. Le message que la Justice semble envoyer à l'opinion nationale, mais aussi et surtout à la sphère politico-économique du pays, est de ne jamais sous-estimer la force et la légitimité de la loi. Celle-ci, proposée et votée par ses mêmes politiques exerçant au sein des pouvoirs exécutif et législatif, s'applique à tout le monde, y compris à ceux qui l'ont rédigée.
Aussi, la longue série de procès où l'on croise des politiques et des hommes d'affaires assis dans le même box des accusés, n'est certainement pas un épisode comme un autre dans la vie de la nation. Ces procès sont des séquences qui devront être historiques et servir, au final, la collectivité nationale qui saura le caractère sacré des deniers publics.
Dans tout cela, il est important de ne jamais perdre de vue qu'en Algérie, la Justice est donnée au nom du peuple. Ce dernier est en droit de réclamer une lutte efficace et permanente contre la corruption. Cela suppose une véritable prise de conscience nationale quant à la menace que fait peser le fléau de la corruption sur la stabilité du pays et de la société.

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