{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Le glaive des législatives

La remontée spectaculaire du candidat de la France insoumise dans les sondages d'avant le premier tour de la présidentielle et son résultat donnent le ton des prochaines législatives qui, prédisent certains observateurs, vont constituer la vraie surprise de cette année électorale. Ni la République en Marche d'Emmanuel Macron ni le Rassemblement national de Marine Le Pen ne sont assurés, pour l'instant, de l'emporter avec une majorité parlementaire qui soutiendra leur action gouvernementale. Macron, propulsé par des forces centrifuges en 2017 et surprenant tout son monde, avait bénéficié de l'effet nouveauté pour arracher cette majorité mais sa formation politique, cinq ans plus tard, reste mal implantée sur l'ensemble du territoire. En face, l'extrême droite, diabolisée par son propre programme mais avec un électorat en plein essor, n'est jamais parvenue à entrer en force au Parlement. Du coup, les voilà tous deux à la peine pour ce qui est de disposer d'un crédit parlementaire adéquat pour pouvoir mener la politique voulue à leur guise. Suffrage uninominal majoritaire à deux tours, les législatives ne connaissent pas la proportionnelle et restent une élection couperet qui aura lieu les 12 et 19 juin prochain et donnera à la France 577 députés dont le mot reste décisif face aux sénateurs, en cas de désaccord pour l'adoption d'une loi. Elles auront pour caractéristique le fait que le vote de barrage auquel appellent nombre de partis et de dirigeants de gauche comme de droite, pour le second tour de la présidentielle, n'a pas lieu d'être et que les électeurs choisiront leur élu en fonction de critères autrement plus immédiats et plus proches de leur réalité. Le pari tient, d'ores et déjà dans la capacité de Macron comme de Marine Le Pen à élargir le spectre des alliances, à l'heure cruciale des investitures. Au soir du 1er tour, Macron a fait du pied aux électeurs de la gauche en leur assurant qu'il est «prêt à inventer quelque chose de nouveau pour rassembler les convictions et les sensibilités diverses afin de bâtir avec eux une action commune». Mais, pour la France insoumise qui reste sourde à l'appel de nombreux socialistes en faveur d'une «union des forces de gauche», ce sera l'occasion d' «imposer une cohabitation». Signe que la concurrence de légitimité politique est, désormais, ouverte et que le résultat de la présidentielle pourrait bien être remis en cause.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours