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Le «théorème» d’Audin

Avons-nous été suffisamment reconnaissants envers ces personnalités d'origine européenne qui ont bravé l'armée coloniale pour que vive l'Algérie indépendance? Ces martyrs et militants qui ont choisi d'épouser la cause de l'indépendance algérienne ne méritent-ils pas un mémorial qui leur sera spécialement dédié? Leur engagement en faveur de l'Algérie indépendante a eu un impact majeur sur l'opinion française et internationale. L'inauguration du buste de Maurice Audin, militant de la cause algérienne assassiné par l'armée coloniale française, hier, à la place Audin à Alger, et ce à la veille de la commémoration du 65ème anniversaire de sa tragique disparition, appelle à d'autres initiatives mémorielles en Algérie. L'effet Audin ne doit pas s'estomper. Il faut entretenir la flamme éternelle dans un mémorial.. Il y a quelques mois, des citoyens animés d'un patriotisme farouche ont initié une pétition dans laquelle ils exhortaient les hautes autorités du pays à accéder à cette demande d'«ériger un mémorial pour les amis de l'Algérie indépendante». L'idée n'est pas circonscrite aux seuls Algériens. En septembre dernier, l'actuel directeur du prestigieux mensuel Le Monde diplomatique, Serge Halimi, fils de la défunte militante de la cause algérienne, Gisèle Halimi, avait déjà suggéré ce projet. Dans une lettre de remerciements adressée au président Abdelmadjid Tebboune, Serge Halimi lui a exprimé sa gratitude. «Il est bon de rappeler que quelques Français démontrèrent leur courage et leur universalisme, en même temps qu'ils défendirent l'honneur de leur pays, lorsqu'ils prirent le parti du peuple algérien alors que leur armée s'embourbait dans la voie de la répression et des tortures», écrit Halimi dans sa lettre de remerciements au président Tebboune, avant de formuler discrètement et habilement une demande: «Si ma mère n'est plus là, cette mémoire mérite, je crois, de rester vivante. Pourquoi pas donc un grand mémorial pour ces personnalités, qui va clôturer les festivités du 60 eme anniversaire de l'indépendance, qui s'étalent sur toute une année?» Le mémorial dont il est question «se veut un lieu de recueillement, d'évocation de souvenirs autour d'idéaux partagés, de ressourcement, de rencontres, de diffusion et de partage de connaissances et de documentation». L'initiative est louable, la symbolique est très forte, surtout dans le contexte actuel où la question mémorielle est un enjeu crural dans les relations algéro- françaises.

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