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Le visage hideux du colonialisme

L'Algérie célèbre, aujourd'hui, la Journée nationale de la mémoire. Pour que nul n'oublie les massacres du 8 mai 1945, leur commémoration est un devoir patriotique pour tout Algérien. Il y a 79 ans, la soldatesque coloniale a chargé des manifestants algériens pacifiques qui entendaient partager, avec le reste du monde, les joies de la fin d'une horrible guerre. Déclenchée par des États européens et alimentée en chair à canon africaine par des hommes sans scrupules, la guerre mondiale s'est terminée par la défaite d'un camp, disent les vainqueurs. Les Algériens qui n'avaient pas demandé à y prendre part, ont été forcés à combattre l'Allemagne nazie. Ils étaient dans le camp du «Monde libre» comme se qualifient les Occidentaux, mais n'avaient pas droit à la liberté. Ils ne pouvaient pas le savoir, puisqu'on leur a dit le contraire. La promesse d'indépendance pour les peuples, dont les enfants s'étaient sacrifiés sur les champs de bataille européens en témoigne.
Les Sénégalais, Marocains et autres peuples sous domination française n'y avaient pas vraiment cru. Mais les Algériens, soucieux de leur liberté qui leur a été arrachée en 1830, ont pris le général de Gaulle au mot et sont sortis dans les rues de plusieurs villes algériennes, pour célébrer au même titre que les autres peuples d'Europe la victoire remportée contre le nazisme. Ils y avaient contribué.
Pour la France coloniale, la séquence guerrière était terminée. La promesse de liberté n'a pas de poids lorsqu'on la fait à un «infra-peuple», tout juste bon à fournir de la chair à canon. Pis encore, pour les colons et l'armée qui les protégeait, les Algériens n'étaient pas un peuple, à peine les considéraient-ils comme un troupeau. La colonisation déshumanise. Alors pour faire taire la joie des «animaux humains», il suffit de tirer dans le tas, en tuer un maximum, pour donner l'exemple.
En ce 8 mai 2024, à 79 ans d'intervalle, un autre peuple sous domination coloniale subit le même massacre. Durant plus de six mois, les sionistes, qui qualifient les Palestiniens d'«animaux humains», les bombardent sans relâche. Ils en sont à près de 40000 morts et continuent leur oeuvre génocidaire. En face, les Européens qui avaient fermé les yeux le 8 mai 1945, abordent, à quelques exceptions près, la même attitude. Le colonialisme a le même visage quels que soient les époques et les peuples.

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