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Le voeu de Pedro Sanchez

Les dégâts politiques ont été conséquents et la déchirure diplomatique profonde pour être réparés avec un simple voeu. En exprimant son souhait de se rendre en Algérie, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, sait pertinemment qu'il est très loin du compte. Encore faut-il qu'il révise officiellement sa position portant le plein soutien de son pays à la formule illégale et illégitime de l'autonomie interne du Sahara occidental préconisée par la puissance occupante du Maroc. À l'annonce de ce revirement, le 18 mars dernier, Sanchez s'en donnait à coeur joie allant jusqu'à se glorifier devant les parlementaires espagnols qui l'interpellaient et de manière ostentatoire d'avoir vendu le Sahara occidental à l'occupant marocain. Emporté par son élan, ce vaudeville a alors fait preuve d'une incroyable maladresse stratégique. Après avoir vainement tenté d'impliquer l'Union européenne dans un différend strictement bilatéral algéro-espagnol, il actionne l'artillerie lourde. Il met alors son ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, dans une grave entreprise à l'égard de l'Algérie. Albares n'a-t-il pas saisi l'Otan qui tenait son sommet à Madrid pour «convaincre l'Alliance atlantique de l'importance stratégique des menaces sur son flanc sud? Sa stratégie machiavélique consistait à présenter l'Algérie comme une menace russe-bis méridionale. Pour ce faire, il a mis en avant «le chantage énergétique pratiqué par l'Algérie» au moment même où le président Abdelmadjid Tebboune rassurait publiquement à la télévision que «l'Algérie honorera ses contrats énergétiques en bonne et due forme». Irresponsable, le personnage s'est manifestement inscrit dans un contexte de guerre. Pour l'Algérie, Madrid devra en assumer les conséquences. Dans les errements de Sanchez, c'est toute l'Espagne qui en pâtit. La position du président du gouvernement a valu au pays la suspension par l'Algérie du Traité d'amitié, le rappel de son ambassadeur et une réduction d'approvisionnement en gaz dans ce contexte délicat de guerre en Ukraine. Dos au mur, Sanchez subit alors les foudres de l'opposition et d'une partie de la coalition qui l'accusent justement d'avoir compromis les relations stratégiques de l'Espagne avec l'Algérie. Il fait les yeux doux à l'Algérie et tente de se replacer après avoir constaté que le revirement de son pays a ruiné le commerce bilatéral et hypothéqué la coopération future dans le domaine de l'énergie. Rejeté par toute l'opposition de son pays, il est également le seul responsable politique de toute l'Europe à être persona non grata en Algérie. Au final, il a bien réussi un consensus contre lui-même. Quelle piètre performance. 

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