{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Nos achats dépassent nos recettes

Vivre au-dessus de nos moyens? Il faut que les Algériens sachent que la situation ne peut plus durer. Depuis des années la balance des paiements du commerce extérieur n'accuse que des déficits. En 2018 par exemple et selon les douanes, nous avons exporté (les hydrocarbures pardi!) pour une valeur de 41,79 milliards de dollars. Durant la même année, nous avons dépensé pour nos importations 46,33 milliards de dollars. La différence, c'est-à-dire 5 milliards de dollars, a été puisée dans les réserves (heureusement qu'elles sont là!). En 2019, nos recettes d'exportations s'étaient élevées à 35,82 milliards de dollars. Dans la même année nous avons importé pour 41,93 milliards de dollars. Une baisse annuelle de nos importations qu'on aurait voulu saluer n'était le même mouvement à la baisse enregistré par nos exportations, cette année-là. Comme en 2018, il a fallu «piocher» sur nos réserves les 6 milliards du déficit. En 2020 et selon le ministère du Commerce, nos importations ont reculé de 18% par rapport à 2019. Ce qui est positif. Sauf que nos exportations ont elles aussi, baissé. Pour l'import nous avons laissé sur la table 34,4 milliards de dollars alors que nous n'avons encaissé pour l'export 23,8 milliards de dollars seulement. Ce qui donne un négatif de 11 milliards de dollars que les réserves ont dû combler. Les réserves dans lesquelles nous puisons étaient évaluées à la fin de 2020 à 46,84 milliards de dollars selon l'exposé sur le PLF 2021 de l'Exécutif au Parlement. Ce qui laisse une marge relativement confortable. Ce n'est pas une raison pour ne pas multiplier les moyens pour équilibrer notre balance des paiements. Un exemple ahurissant qui avait été donné, le 19 mai dernier, par le ministre délégué au Commerce extérieur, Aïssa Bekkai. «Il existe 17.000 boulangeries inscrites au registre du commerce, tandis que sur le terrain, il n'y a que 7 000 uniquement qui activent et qui utilisent 2,8 millions de tonnes de blé tendre importé, alors qu'on importe chaque année plus de 5 millions de tonnes» avait-il précisé. De quoi s'arracher les cheveux. Il y a urgence à booster les exportations hors hydrocarbures car et vu la pandémie, la demande mondiale en énergie ne décollera qu'avec les avions. Une «stratégie (d'exportation, Ndlr) est en cours d'élaboration» a-t-on appris lundi dernier du ministre du Commerce. On en est là. À compter les prélèvements sur les réserves qui fondent. En attendant le sursaut!

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours