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Réforme bancaire dites-vous?

Dans sa déclaration de politique générale qui sera présentée devant l'APN, le 3 octobre prochain, le gouvernement nous apprend que la modernisation du système bancaire et financier «a connu une cadence accélérée entre septembre 2021 et août 2022». Faut-il pour autant crier victoire dans un secteur qui a le triste privilège de collectionner les inerties? La réforme bancaire et financière en Algérie remonte à l'ouverture démocratique en 1989 quand les pouvoirs publics de cette époque avaient tenté de libéraliser l'économie. C'est dan ce sillage qu'une transformation du cadre institutionnel a été engagée. Des actions qui visaient notamment, à rendre plus performants les secteurs bancaire et financier susceptibles d'apporter une contribution effective au développement de l'économie nationale. 35 ans plus tard, cette réforme n'a pas atteint le rythme voulu et les performances du secteur bancaire public demeurent prisonnières d'un ronronnement préjudiciable. D'année en année, le chantier a fait un glissement sémantique dangereux. À tort ou à rasion, par calcul ou par ignorance, ils sont nombreux aujourd'hui,ceux qui ne perçoivent cette réforme que sous l'angle restreint de la privatisation des banques publiques. On nous a même présenté cette privatisation comme une panacée qui va extraire le secteur financier de son marasme chronique. Mais avons-nous fait le bilan de la privatisation de l'activité bancaire dans notre pays et surtout de ses retombées sur le secteur économique? Nous avons en Algérie une vingtaine de banques privées. À quel taux ces banques participent-elles au financement de l'économie nationale? Et qu'en est-il de la contribution de ces mêmes banques au commerce extérieur? Ensuite, pourquoi cette frilosité du capital privé national, à la création de banque. On croit savoir que la Banque d'Algérie n'a enregistré aucune demande au moins depuis 15 ans! Or, a bien écouter les déclarations officielles, on parle de la modernisation, de monétique, d'efficacité dans l'octroi de crédit et de mobilisation de l'épargne,... Il y a donc quelque chose qui ne tourne pas bien dans ce secteur et le mal ne date pas d'hier.
Tant que les banques publiques ne sont pas déployées à l'étranger, tant que ces mêmes banques ne sont pas introduites en Bourse d'Alger, tant que cette même Bourse demeure toujours dans cet état végétatif et tant que nos banques n'arrivent pas à capter une colossale masse financière estimée à près de 90 milliards de dollars qui circulent dans le marché parallèle, il serait trop osé de parler de réforme bancaire... 

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