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Si le ministère de l’Éducation voulait

Aussitôt dit, aussitôt fait. Le manuel scolaire de langue anglaise destiné aux élèves de la 3e année primaire est prêt. C'est le ministre de l'Éducation nationale, Abdelhakim Belabed, lui-même qui l'a annoncé avec un brin de triomphalisme précisant que ce manuel a été homologué par l'Institut national de recherche en éducation (Inre). Ce qui permettra à l'Office national des publications scolaires (Onps) d'entamer l'impression pour assurer sa disponibilité avant la rentrée. Il faut l'avouer, c'est une incroyable prouesse! Comment ne pas saluer une pareille performance qui vient soulager, les parents, les élèves, les enseignants et même les inspecteurs, tous tenus en haleine depuis l'annonce de l'enseignement de la langue anglaise au cycle primaire. Finalement, quand on veut, on peut. C'est ce qui nous amène à nous interroger sur cet exploit exécuté avec une célérité inédite dans un secteur où la bureaucratie a niché depuis longtemps. Ou alors, y aurait-il des décisions qui seraient privilégiées par rapport à d'autres? Prenons deux exemples parmi tant d'autres. Le poids du cartable et les cantines scolaires. Depuis plus de 20 ans, l'épineuse question du poids du cartable revient à chaque rentrée et avec insistance. Plusieurs enquêtes ont montré que le poids maximum tolérable d'un cartable est de 10% du poids de l'enfant. Ce seuil est bien souvent dépassé sachant que le poids excessif des cartables n'est pas sans conséquences sur la santé des enfants à un âge où leur corps est en pleine croissance: fatigue, mal de dos et surtout...déformation de la colonne vertébrale. On a fait des promesses, on a installé des commissions, on a proposé à la direction des programmes de diviser les livres scolaires, généraliser progressivement les tablettes électroniques etc. En dépit des engagements pris, rien n'a été fait et le cartable est toujours aussi lourd qu'il y a 20 ans! Le deuxième exemple est celui des cantines scolaires dont le président de la République en fait une de ses priorités, notamment dans les zones d'ombre. Les instructions du président de la République relatives à l'impératif de fournir des repas chauds et de haute valeur nutritive, n'ont pas été suivies dans certaines wilayas en raison «de l'absence d'un véritable suivi de l'opération de gestion des cantines». Comment justifier de pareils manquements maintenant que le ministère de l'Éducation vient de démontrer lui-même que la possibilité d'exécuter les instructions dans des délais record est possible? L'exemple de l'enseignement de l'anglais est là pour le confirmer. À moins que dans ce cas précis de l'anglais, la stratégie appliquée est: «On plonge et on verra par la suite.» Seulement là, il faudra veiller à ce que la bouée de sauvetage ne soit pas trouée. 

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