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Si le nazillon de Stockholm avait brûlé la Torah

La réaction américaine à l'autodafé de Stockholm a tempéré à peine les ardeurs anti-Islam d'une Europe drapée dans ses phantasmes et ses culpabilités face à des siècles de pogroms et autres massacres au nom de la religion. Washington a évoqué un acte «irrespectueux et répugnant», après que l'extrémiste suédo-danois eut brûler sous la forte protection des forces de l'ordre un exemplaire du Livre saint de l'Islam.
Deux mois plutôt, c'était le Qatar qu'on brûlait, du moins par le verbe et les accusations les plus hypocrites alors même que des milliers d'Occidentaux vivent et travaillent dans les pays du Golfe, en parfaite harmonie, ainsi que dans la majorité des pays arabes où ils trouvent un accueil exemplaire. La haine et le racisme ambiant, cultivés depuis de nombreuses années en Europe, servent des desseins politiques mais ils sont confortés par des lois scélérates qui encouragent les comportements vite qualifiés de «déviants» par des États qui n'hésitent pas, néanmoins, à les «justifier» au nom de la démocratie, de la liberté d'opinion et des droits de l'homme, singulièrement brandis par-ci plutôt que par-là.
Face à cette tartuferie étatique qui fluctue entre les eaux nauséabondes du racisme primaire et les tentations irrésistibles des mannes énergétiques arabes, l'OCI doit faire preuve d'intransigeance en séparant le bon grain de l'ivraie car, en fin de compte, les solutions de certaines tragédies comme l'apartheid sioniste en Palestine et les conditions inhumaines des peuples yéménite, soudanais, syrien ou libanais, pour ne citer que ceux-là, sont aussi tributaires de cette «gestion» malsaine qui voit l'Occident développer un discours et pratiquer une politique contraire.
La haine de l'Islam et du milliard et demi de musulmans cache mal d'autres vindictes, tout aussi criminelles, malgré les prétentions qui disent différencier les uns des autres. Si l'abominable homme de Stockholm avait brûlé la Torah, on imagine sans peine le séisme absolu qui aurait secoué l'Europe et l'Occident, tout entier bouleversé face à «l'horreur extrême» et les sanctions auraient relevé du jamais- vu auparavant! Les Tartuffe ont cet art, en politique comme ailleurs, de «prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages» et leur cynisme a les proportions que lui consentent les réactions timorées de ses victimes, qu'il s'agisse des sociétés ou des États. Les graves dérapages des caricatures danoises ont été oubliés alors que la bête immonde n'a pas cessé, depuis, de monter en puissance, partout en Europe...

De Quoi j'me Mêle

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