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Tensions et intentions

En reprenant son bâton de pèlerin de la paix et de la sécurité, la diplomatie algérienne a fait oeuvre utile dans la région sahélienne secouée par la crise du Niger qui a failli dégénérer en un conflit international, avec l'immixtion de puissances étrangères partisanes d'une intervention armée. Certes, le danger n'est pas totalement écarté mais, comme on dit, le pire est déjà évité avec le périple du MAE, Ahmed Attaf, au Nigeria, au Bénin et au Ghana. Les trois pays ont marqué leur adhésion à la vision de l'Algérie qui rejette fermement l'aventurisme militaire dans une région déjà confrontée à de multiples menaces et où le terrorisme est loin d'avoir dit son dernier mot. L'enjeu primordial pour notre pays est de veiller à préserver la sécurité et la stabilité d'un Sahel qui est une profondeur stratégique aux enjeux cruciaux. Mandaté par le président Tebboune, il a effectué au pas de charge la tournée diplomatique dont l'objectif était de nouer des concertations efficientes avec les pays visités, membres de la Cédéao et donc parties prenantes de la solution politique que l'Algérie appelle de ses voeux. En tout état de cause, il semble que l'essentiel est assuré au profit d'une démarche consensuelle qui permettra d' éviter au Niger et à la région sahélienne dans son ensemble les conséquences d'une escalade dont nul ne saurait dire quels seraient les désastres. L'objectif de l'Algérie est donc, contrairement à ce qui a pu être diffusé, largement partagé, sachant que sa diplomatie immuable se fonde sur les chartes de l'ONU et de l'Union africaine et qu'elle entend oeuvrer à la restauration de l'ordre constitutionnel, objectif commun et prioritaire, sur la base d'une approche politique et donc pacifique. «Nous sommes, en Algérie comme au sein de la CEDEAO, sur une même ligne de travail, celle de coordonner au maximum nos efforts pour aboutir à la réalisation d'un objectif commun qui est la restauration de l'ordre constitutionnel au Niger», a clairement souligné Ahmed Attaf, face aux médias, non sans rappeler que le recours à la force «a toujours été un élément de complication et non pas un élément de solution». Il est significatif, dans ce contexte, que le chef de la diplomatie italienne, Antonio Tajani, n'a pas hésité à signifier le soutien de l'Italie et de son gouvernement à la démarche consensuelle que conduit l'Algérie. Le fait est que les menaces d'un assaut militaire contre le Niger ont fait naître des appréhensions légitimes non seulement dans la région sahélo-maghrébine mais aussi sur la rive sud de la Méditerranée où l'on «partage les inquiétudes de l'Algérie» et son souci d'apaiser les tensions.

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