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Trump et les quatre cavaliers de l'apocalypse

Il reste deux mois à peine à l'administration Trump, malgré les tentatives désespérées du milliardaire pour contester la victoire du rival démocrate à la présidentielle du 3 novembre dernier. Deux mois au cours desquels le fidèle secrétaire d'Etat, Mike Pompeo, sioniste chrétien pur et dur et candidat virtuel à l'élection de 2024, pour enfoncer le dernier clou avec une nouvelle «normalisation» entre un pays arabe, l'Arabie saoudite en l'occurrence, et Israël. Pressé par Trump et Pompeo, Riyadh a multiplié les démentis, ces dernières semaines, tout en ouvrant son espace aérien aux avions israéliens vers les Emirats et Bahrein. S'il faut reconnaître une qualité à Trump et à son clan, c'est uniquement celle de la persévérance pour atteindre le but fixé. Il aura, de ce fait, exacerbé les pires tendances des Etats-Unis à afficher leur puissance hégémonique mondiale, abandonnant, au passage, des dossiers qui risquent, à terme, de peser lourdement sur le devenir de l'humanité. Dès son entrée à la Maison-Blanche, Trump s'est consacré, avec une fougue et une détermination spectaculaires, aux deux dossiers qui lui ont valu son triomphe face à Hillary Clinton: la mise à terre de l'Iran, grand rival de l'Etat hébreu, dans un Moyen-Orient tourmenté, et l'effacement brutal des aspirations palestiniennes à la création d'un Etat, dans les territoires illégalement occupés par Israël, avec El Qods-Est comme capitale. Sur ce chapitre, il n'aura lésiné ni sur les méthodes de chantages et de pressions ni sur les moyens d'obtenir gain de cause. Faisant fi des résolutions de l'ONU et des mises en garde répétées de ses propres alliés, interloqués par sa manière de les éconduire, voire de les humilier, Trump a endossé l'enthousiasme du négociateur flamboyant qu'il pense être, sourd et aveugle aux terribles souffrances infligées au peuple palestinien, sous le regard enchanté de son «ami» Benjamin Netanyahu. Mû par le pouvoir et l'argent, enivré par la flatterie au point de rêver d'un prix Nobel de la paix, engagé jusqu'à l'asservissement auprès du lobby sioniste et du courant fondamentaliste chrétien conjugués, il a donné à voir au monde le pire visage de l'Amérique, pendant quatre longues années, sans doute les plus longues, pour un mandat dont il était persuadé qu'il lui serait renouvelé, sans la moindre opposition, tant le camp adverse paraissait assommé par la défaite de 2016. Isolationniste et sioniste même dans ses liens familiaux, il va laisser à son successeur un héritage catastrophique dont il faudra bien corriger les tares principales, notamment au Moyen-Orient où les injustices les plus innommables ont été accomplies, en toute lucidité, à la grande joie d'Adelson, Kushner, Friedmann et Greenblatt dont les Palestiniens se souviendront comme les quatre cavaliers de l'apocalypse.

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