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Un martyre au Sahel

Une tragédie suit l'autre, au Burkina Faso, un des pays du Sahel les plus affectés par la gangrène terroriste. Dans la nuit de vendredi dernier, plus de cent civils ont été tués, au nord du Burkina, dans la localité de Solhan. C'est l'attaque la plus meurtrière, depuis le début des violences terroristes en 2015, et le bilan n'est encore que provisoire, précisent les autorités qui parlent d'hommes et de femmes sauvagement assassinés par des criminels sans foi ni loi. Dire qu'ils se prétendent des jihadistes et revêtent du manteau de la religion leurs actes monstrueux. Ils ont frappé à 02 heures du matin, surprenant leurs victimes en plein sommeil, leur cible prioritaire ayant été le poste des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), des supplétifs civils de l'armée, à l'exemple des Patriotes qui ont combattu ces hordes barbares, chez nous, durant la décennie noire. Ils sont passés, ensuite, à un carnage sans risque quand ils ont investi les maisons où ils ont exécuté, à tour de bras. Non contents de leurs exactions, ils ont, également, pillé et incendié les habitations et le marché de Solhan, de sorte que le bilan est beaucoup plus tragique qu'il n'y paraît. Tandis que l'armée burkinabaise, secondée par des civils, a lancé des opérations de ratissage pour tenter de retrouver la horde sauvage, les habitants rescapés de Solhan ont procédé, hier, à l'inhumation des nombreuses victimes, dans la douleur et le ressentiment qu'on imagine.
Le gouvernement a décrété un deuil national de 72 heures qui n'est pas, hélas, le premier. Petite bourgade à 15 km du chef-lieu de Sebba, dans la province du Yagha, Solhan est tout proche de la frontière malienne et il a subi de multiples attaques, depuis quelques années. Aux opérations de l'armée censées sécuriser la zone, ont chaque fois répliqué les attaques sanglantes des terroristes qu'on affuble d'un prétendu jihadisme. Ce crime abject n'occulte pas, malgré toute son horreur, celui qui est intervenu, presque en même temps, dans un village de la même région, Tadaryat, où 14 autres victimes civiles ont été dénombrées. Au Sahel, les années se suivent et, malheureusement, les bilans dramatiques aussi. Toutes les forces étrangères qui «traquent» les sombres «jihadistes», Barkhane, Takuba, les Casques bleus, les troupes du G5 Sahel et j'en passe, ne sont pas parvenus à barrer la route à quelques centaines, voire un ou deux milliers, de bandits sans âme, qui, surfant sur les «trois-frontières» communes aux pays les plus endeuillés, poursuivent leur ignoble commerce. Et c'est comme si une justification réciproque préside à la pérennité des uns et des autres, condamnant au martyre des peuples sans véritable défense.

De Quoi j'me Mêle

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