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Un pavé dans la mare

Incroyables révélations dans le dernier rapport de la Cour des comptes. Passant au crible le fonds spécial exclusivement réservé par les autorités à la promotion des exportations, le document de la Cour des compte nous apprend que 97% de ce fonds n'a pas été utilisé! Cette institution supérieure investie d'un mandat de contrôle sur tous les services de l'État, indique dans son rapport que le problème essentiel réside dans le remboursement des entreprises exportatrices. À titre d'exemple, la Cour des compte rapporte que sur 1059 dossiers, seuls 678 ont été traités en 2020. Au-delà des retards accusés dans le traitement des demandes des remboursements dus aux exportateurs, peu d'entreprises bénéficient actuellement de ce fonds.
Ainsi, en plus de ces retards dans les remboursements, l'évaluation de la Cour des comptes a mis en relief une absence totale d'un programme de la promotion des exportations.
Ce qui est grave au moment où le président de la République s'échine à répéter que la promotion des exportations hors hydrocarbures est une nécessité stratégique pour le pays. S'exprimant lors de la rencontre gouvernement-walis, en septembre dernier, le chef de l'État a bien situé les enjeux: la diversification économique doit être une réalité tangible et l'Algérie atteindra une valeur de 7 milliards de dollars (USD) d'exportations hors hydrocarbures. «La libération et la diversification de l'économie nationale n'étaient qu'un simple slogan durant les 30 ou 40 dernières années», a rappelé le président Tebboune regrettant que «les exportations hors hydrocarbures ne dépassaient pas 1,3 milliard de dollars». Or, voilà que la Cour des comptes nous révèle une réalité amère: l'État a mis la main à la poche, il a dégagé un fonds suffisant pour encourager les exportations mais celui-ci est très mal utilisé.
Qui est responsable? Comment justifier tous ces retards inconcevables qui agacent au plus haut point les exportateurs? Pourquoi tous ces blocages? L'audit de la Cour des comptes a porté non seulement sur la manière avec laquelle ces fonds sont utilisés mais également sur les résultats obtenus qui sont très loin de refléter les moyens mis à disposition. Dans une ébauche d'explication, la Cour des comptes note que la structure d'administration en charge de la gestion des demandes de remboursement des frais est dépourvue de moyens lui permettant de s'acquitter convenablement de ses missions. Le ministre du Commerce chargé de la gestion de ce fonds doit fournir des réponses pour toutes les lenteurs qui ont un coût en devises sonnantes et trébuchantes.

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