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Un secteur malmené

Depuis de nombreuses années, le secteur des transports n'a pas cessé de traverser des crises profondes, accompagnées par des décisions incompréhensibles et, surtout, préjudiciables aux modes stratégiques de l'aérien et du maritime. Ce dernier comptait, dans les années 90, plus de 71 navires pour le frêt mais à l'orée de 2010, il n'en restait plus que cinq dont deux se trouvaient, l'un immobilisé en Grèce, pour non-paiement des frais de réparation, et l'autre en Amérique du Sud, dans le cadre d'une saisine judiciaire due à un conflit avec le commanditaire. Du côté de l'aérien, les choses ne sont pas plus reluisantes. Outre la cession, dans des conditions obscures, des ateliers de maintenance, matériels inclus, à un ex-responsable de la compagnie qui a réussi à immobiliser un avion à Bruxelles pour cause de non-paiement de son «dû», en tant que prestataire de service en...maintenance, il y a cette étrange affaire du siège en construction à Dar El Beïda, confié à la société canadienne SNC-Lavallin, réputée pour ses pratiques de négociation des contrats et en maille, voici quelques années à peine, avec la justice canadienne pour d'autres affaires.
De régression en régression, le secteur est aujourd'hui dans une situation dramatique, les remaniements ministériels l'ayant, à deux reprises, confondu avec le secteur des travaux publics alors que les modes aériens, maritimes, ferroviaires et routiers constituent une gigantesque plate-forme de défis et d'exigences professionnelles. Burn out, turn over, déperdition des compétences ont achevé d'en faire une coquille vide et le pari est difficile pour le remettre sur les rails. Et pourtant! C'est un maillon essentiel du développement économique, notamment en ce qui concerne le maillage des différentes régions vers lesquelles le transport emporte et les matériaux et les personnes.
En exigeant, dimanche, lors de la réunion du Conseil des ministres, une enquête immédiate pour demander des comptes aux responsables de cette détérioration, à tous les niveaux de responsabilité, pour ce qui est des modes aérien et maritime, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, fait acte de salubrité publique. Il importe, en effet, de démêler la toile qui a contribué, pendant des décennies, à plonger un secteur aussi vital dans une triste situation. Quant à sa réhabilitation, elle passe comme l'a signifié le chef de l'État, par un assainissement en profondeur et le recours aux jeunes compétences et autres expertises algériennes, trop souvent marginalisées. 

De Quoi j'me Mêle

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