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Un tsunami espagnol

Les législatives espagnoles prévues en décembre 2023 auront lieu le 23 juillet prochain. C'est ce qu'a annoncé, hier, le Premier ministre Pedro Sanchez, quelques heures à peine après la débâcle enregistrée aux élections municipales et régionales, au terme desquelles le Parti socialiste perd six des dix régions qu'il détenait avant le double scrutin. Une réaction soudaine à la déroute consommée de la coalition de gauche face à une droite régénérée et talonnée par l'extrême droite, également en phase ascendante? Sans doute. L'échec est sans appel, mais Pedro Sanchez semble en tirer une leçon particulière, convaincu qu'avec des législatives anticipées, il pourra limiter les dégâts. Sa déclaration à la télévision, hier soir, aura surpris tout le monde. Ayant informé le roi Felipe VI, chef de l'État espagnol, de sa décision, le Premier ministre prend un risque majeur sans même avoir consulté ses partenaires et on peut douter que ces derniers acceptent la nouvelle avec enthousiasme, compte tenu des errements répétés du chef de file du PSOE, depuis qu'il a fait allégeance au Makhzen et à sa politique colonialiste au Sahara occidental. Si les sondages donnaient, depuis des semaines, voire des mois, la victoire du Parti populaire (PP) que conduit Alberto Nunez Feijoo comme évidente, les résultats tombés, hier soir, ont néanmoins semé la panique tant l'ampleur des pertes est inédite. Galvanisé, Feijoo a annoncé, aussitôt, «un nouveau cycle politique» dans une Espagne qui n'a même pas eu le temps de digérer l'estocade. Il est vrai que, pour lui, c'est un pas de géant car il jouait gros dans cette joute électorale au bout de laquelle le chemin est largement tracé vers le poste de Premier ministre. Certes, on se demande avec quelle majorité il gouvernera, le parti Vox d'extrême droite étant en troisième position grâce à une avancée appréciable qui l'autorise à nourrir de nouvelles et grandes ambitions. Mais la gauche aura déjà payé le prix d'une politique en zigzag de Pedro Sanchez. Celui-ci a commis l'erreur de centraliser le débat des municipales autour de son «bilan» économique, persuadé que les chiffres plaident en sa faveur, alors que le pays traverse, comme un peu partout en Europe, une situation difficile pour cause de conflit en Ukraine. Feijoo, lui, a opté pour un référendum national sur cette même politique de Sanchez et, au bout du compte, le «tsunami» des résultats lui a donné raison. 

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