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Une arme de guerre fatale

L'autre bataille qui fait rage en Ukraine est celle d'une communication encore plus féroce et tapageuse que celle des chars et missiles. Dernier exemple en date, la «découverte de centaines de tombes», dans une forêt, près de la ville d'Izioum. Le président Voladimir Zelensky a vite enfourché cette nouvelle monture de la propagande ukrainienne pour sonner l'hallali international contre ce qu'il qualifie de «criminels de guerre» russes alors que le Kremlin a balayé le «mensonge» dont les médias occidentaux font leur chou gras. Kiev a propulsé la «macabre découverte» au-devant de la scène, spectacle grandeur nature, susceptible de conforter les thèses précédentes de massacres à perte de vue dont se seraient rendues coupables les forces russes. «C'est un mensonge», a martelé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Kiev brandissait ensuite de «nouvelles preuves de torture» à Izioum. Des jours plus tard, le rideau est tombé sur ces «révélations» et les médias occidentaux sont passés à autre chose. L'Iran est, aujourd'hui, leur cheval de bataille.
Plus que n'importe quel autre conflit, l'opération spéciale russe en Ukraine porte ce volet inédit de la communication comme arme de guerre fatale. Les troupes russes sont accusées, depuis mars, par leur ennemi intime, d'exactions comme à Boutcha, aux environs de Kiev, et les répliques de Moscou sur ces «falsifications» sont, bien sûr, étouffées par la machine médiatique occidentale dont se prévaut, à bon compte, Zelensky. Lui faisant écho, la présidence tchèque de l'UE a «réclamé» un tribunal international, comme pour exorciser le printemps de Prague. Pour ne pas être en reste, l'ONU dit dépêcher «sous peu» une équipe d'enquêteurs. Et la mécanique en branle va son petit bonhomme de chemin, Kiev accusant Moscou de bombarder la centrale nucléaire de Pivdennooukraïnsk, au sud du pays, après des semaines de tensions autour de celle de Zaporijjia, occupée par Moscou qui, bien sûr, se plaît à s'auto- matraquer par d'incessantes frappes! Selon l'opérateur ukrainien Energoatom, «une puissante explosion s'est produite à seulement 300 mètres des réacteurs», due au «passage nocturne d'un missile russe». L'alerte consommée ou consumée, c'est selon, on saura, ensuite, que la connexion électrique de l'Ukraine «est rétablie», tant à Zaporijjia qu'à Pivdennooukraïnsk.
Qu'importe, le cri de Zelensky aura résonné par-delà les mers et son appel, à «arrêter la Russie avant qu'il ne soit trop tard» pour «le monde entier en danger», largement entendu. Quant aux frappes «punitives» ukrainiennes qui font des victimes civiles, elles aussi, l'une d'elles ayant tué 13 personnes à Donetsk, il ne s'agit que de banals épisodes d'un conflit à guichets fermés.

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