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Une élection peut en cacher une autre

Le jour de gloire est arrivé. C'est, en effet, ce soir, que les deux protagonistes de la présidentielle 2022, le président sortant Emmanuel Macron et la cheffe de l'extrême droite Marine Le Pen, connaîtront la sentence du destin dont il semble, en bonne logique, qu'il sera en faveur d'un nouveau mandat du candidat centriste libéral. Pourtant, dans les deux cas de figure, cette élection est un événement particulier dans la mesure où elle peut sanctifier soit le premier président réélu depuis 2002, soit consacrer l'avènement de la première femme et première dirigeante de l'extrême droite en France à entrer à l'Élysée. C'est dire si, dans un cas comme dans l'autre, ce scrutin revêt de lourdes conséquences pour une France en proie à de sérieuses difficultés socio-économiques.
En admettant que le pronostic des sondeurs qui agitent la muleta de l'abstentionnisme pour dire le degré d'incertitude de ce second tour se révèle erroné, les expériences antérieures plaidant pour une mobilisation accrue, lors du deuxième scrutin, il n'en demeure pas moins que la partie est encore loin d'être gagnée. Une fois le vainqueur officialisé, la France doit se préparer à un troisième tour, en juin prochain, avec les élections législatives, censées lui conférer une majorité pour gouverner sans trop de turbulences. Or, les sondages sont unanimes pour dire que le troisième larron du premier tour de la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, désormais leader incontesté de la gauche radicale, compte bien s'imposer et imposer, surtout, une cohabitation! En 2017, Emmanuel Macron, surgi tel un OVNI dans le paysage politique français, a dynamité la gauche et la droite, dans l'un et l'autre scrutin, au bout desquels il s'est offert une majorité confortable et un parti de façade, la République en marche. En 2022, la donne est quelque peu différente et si son triomphe, ce soir, paraît inéluctable, rien ne prouve que les prochaines législatives lui rendront la pareille. Mélenchon est, sur ce point, catégorique et il croit dur comme fer à la cohabitation. Lui devenu Premier ministre, la France insoumise n'aura aucun mal à faire rentrer dans les rangs les autres formations de gauche, toutes traumatisées par une descente aux enfers dont rien ne dit qu'elle soit achevée. Néanmoins, les tractations ont commencé en prévision d'un gouvernement d'union de la gauche, en juin prochain. Et ce n'est pas parce que les deux candidats de ce soir ont multiplié les gestes de bonne volonté à l'égard de ses électeurs que la partie est ficelée, au contraire. Pour Emmanuel Macron comme pour Marine Le Pen, le troisième tour est synonyme de grande difficulté, voire d'une plongée dans l'inconnu.

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