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Une marche sénatoriale

L´Algérie a connu le degré zéro du développement, lors des dernières décennies, s´engageant dans une régression généralisée comme en atteste le nivellement par le bas, de nombreux secteurs de l´activité sociale et économique, politique, sportive et culturelle. Une fois encore l´Algérie sera absente de la fête mondiale du football, car les footballeurs algériens ne font plus le poids, même au niveau continental et régional, comme en attestent les classements FIFA, CAF et UAF, l´Algérie traînant aux ultimes marches d´un sport populaire qui a progressé partout dans le monde y compris dans des pays qui n´ont ni les moyens matériels et financiers, ni l´infrastructure dont dispose notre pays. Régression sociale comme l´a montré le mauvais scénario de la retransmission du Mondial allemand de football et l´affaire ART lorsque notre pays s´est donné en spectacle. Ces reculs ne sont pas seulement le fait du football mais touchent à tous les secteurs du travail et de la production, comme en témoigne la marche sénatoriale du chantier du métro d´Alger qui entre dans sa troisième décennie. En effet, si nous savons quand les travaux du chantier du métro d´Alger ont débuté (en 1983) qui pourrait dire quand ceux-ci s´achèveront? Et c´est encore le ministre des Travaux Publics, Amar Ghoul qui -ulcéré par les retards pris par le chantier de l´autoroute Est-Ouest dans la région d´El Affroun- résume le mieux ce recul général de la performance en Algérie, en déclarant que les Algériens ne sont pas «faits» pour ce genre de travail. Le paradoxe est que l´aisance financière dont jouit (aujourd´hui) l´Algérie n´est pas le fruit du produit du travail collectif des Algériens mais l´apport des ventes des hydrocarbures, une rente qui cache le marasme réel où se trouve la production et la productivité dans notre pays. Mais, il n´y a pas que cela au regard du nivellement d´une école algérienne aujourd´hui sinistrée selon les avis mêmes de nombreux analystes et experts. La régression observée dans le pays n´est pas uniquement sociale, sportive ou culturelle -l´Algérie qui a été à la pointe du cinéma arabe et africain, au lendemain de l´indépendance, est totalement rentrée dans les rangs, ne parvenant même plus à produire un film par an, cela sans trop nous appesantir sur les autres branches de la culture tout aussi mal en point- elle est aussi politique. Par petites touches, les (minces) avancées démocratiques arrachées dans les années 80 et 90 se délitent peu à peu et ce n´est sûrement pas la dernière version FLN de la Constitution (certes sous réserve de confirmation des amendements réduisant les libertés et octroyant un mandat à vie au président) qui va redynamiser un champ politique national amorphe ou relever le niveau d´une pensée politique au ras des pâquerettes. Est-ce cela la régression «féconde» annoncée par d´aucuns? Mais y a-t-il lieu de s´en étonner, en vérité, lorsque l´on sait que l´élite du pays se trouve de l´autre côté de la Méditerranée, quand on apprend que 100.000 Algériens auraient demandé, en 2005, la nationalité française?

De Quoi j'me Mêle

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