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Une Présidentielle crédible

Le débat télévisé organisé par l’Autorité nationale indépendante des élections aura eu, déjà, un mérite, celui de conférer à l’Entv son taux d’audience le plus élevé, depuis plusieurs décennies, tant les téléspectateurs devaient être curieux d’entendre les cinq candidats aborder, chacun son tour, conformément au tirage au sort préalable, les questions fondamentales des réformes politiques. Ils n’auront pas eu d’effort particulier à faire pour démêler les propositions car les cinq candidats à l’élection présidentielle du 12 décembre ont tous évoqué, dans un bel unanimisme, des réformes ainsi que les moyens de renforcer les libertés, en s’accordant à souligner le besoin d’une révision constitutionnelle. Il s’agit là, ont-ils plaidé, d’une étape cruciale pour assainir en profondeur la vie politique du pays et pour répondre, ainsi, à une des principales revendications du mouvement populaire qui réclame la transparence et la régularité de tous les scrutins, après des décennies de poudre aux yeux.
Réussi dans la forme bien plus que dans le fond, le débat de vendredi soir aura constitué une grande première dans la mesure où il s’agir de la seule expérience tentée à ce jour. Les candidats ont sagement répondu aux treize questions sur leur programme politique, économique, éducatif et sanitaire et, mise à part une tentative, d’ailleurs ignorée par les autres intervenants, pour susciter un embryon de polémique, le discours coulait de source. Pourtant, des questions primordiales comme l’indépendance de la justice, à l’heure d’un procès inédit, ou la dimension culturelle auront été les grandes absentes de la soirée.
Cela étant, les téléspectateurs n’auront pas boudé leur plaisir, partant du principe qu’un coup d’essai est rarement un coup de maître et confiants dans le fait que la mécanique du débat électoral est, désormais, enclenchée. Auquel cas l’évènement constitue, sans nul doute, l’étape la plus importante et la plus attendue de la campagne électorale. On peut penser qu’il aura contribué, dans une certaine mesure, à édifier une large frange de l’électorat quant au choix du 12 décembre prochain. Le candidat qui a émergé de cette joute feutrée, par sa stature, son expérience et la concision de son discours, chronométré au plus juste, aura été, sans conteste, Ali Benflis. Et sa tirade contre un système basé sur la personnalisation du pouvoir et l’argent sale aura fortement marqué les esprits, d’autant qu’il promet, s’il est élu, une commission indépendante des droits de l’homme et une loi électorale qui donnerait aux élections transparence et crédibilité. 

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