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La Palestine au cœur du cinéma arabe

La cause palestinienne est toujours de mise dans l'univers du cinéma arabe. Si parfois certains festivals n'accueillent pas les grandes lignes éditoriales palestiniennes, certaines associations s'engagent pour la cause. C'est le cas de l'organisation non gouvernementale Shoruq Organization. Créée en 2012 dans les camps de réfugiés de Dheisheh, situé dans les Territoires palestiniens occupés, cette ONG a pour mission de renforcer les liens politiques, sociaux, économiques et culturels des réfugiés des Territoires palestiniens et de la diaspora. Pour cela, l'organisme concentre ses activités autour de projets multimédias, artistiques et culturels. Cette Organisation a créé le Festival du film de réfugiés palestiniens, résumant le programme autour d'une manifestation de courts-métrages qui abordent la vie et les difficultés des réfugiés des Territoires palestiniens mais aussi dans le reste du monde. L'événement se présente comme «le premier festival international de courts-métrages à se dérouler en Territoires palestiniens». Les principaux objectifs de cette nouvelle édition sont de sensibiliser à la culture et de favoriser la création cinématographique qui illustre les problèmes des droits de l'homme. Il se définit également comme un rendez-vous annuel qui vise à construire une plate-forme de rencontres et d'échanges afin d'encourager la diffusion des productions palestiniennes.
Parmi les 400 films reçus, 23, de tous genres et de toutes formes, ont été sélectionnés. Dans cette sélection on trouve, notamment des films tels que 18/11 de Medhat Maged sur l'histoire d'une somnambule accusée du meurtre de son mari, ou encore Headcount d'Akram Ameen sur le combat d'un Palestinien dans une cellule d'isolement d'une prison israélienne. Dans le même sillage l'Académie européenne de cinéma a décerné le Prix de la Réalisation européenne du cinéma mondial au cinéaste palestinien Elia Suleiman pour «son impressionnant dévouement au cinéma». Il est le premier réalisateur palestinien à remporter ce prix. Depuis 35 ans, l'Académie organise les Prix du Cinéma européen afin de récompenser la création cinématographique européenne. Né en 1960 à Nazareth, Elia Suleiman est le fils d'un résistant qui a combattu l'État d'Israël en 1948. À l'âge de 17 ans, il s'exile à Londres puis part vivre à New-York entre 1981 et 1993. C'est à cette période qu'il réalise ses premiers courts-métrages et travaille comme conférencier dans plusieurs universités. En 1994, une mission de la Commission européenne lui demande de créer un département Cinéma et Média à l'université de Bir-Zeit, une ville palestinienne située près de Ramallah. C'est en 1996 qu'il réalise son premier long-métrage, Chronique d'une disparition, où il met en scène son histoire et sa famille. Le film est récompensé du Prix du Meilleur film à la Mostra de Venise. Depuis, installé à Paris, il a réalisé plusieurs longs-métrages dans lesquels il ne cesse de se mettre en scène au sein de comédies aux accents tragiques. Son dernier film, It Must Be Heaven, retrace le parcours d'ES (personnage fictif interprété par Elia Suleiman) qui décide de fuir la Palestine afin de trouver une nouvelle terre d'accueil. Cette oeuvre prend la forme d'un conte burlesque dans lequel chaque territoire est parodié. Présenté à Cannes en 2019, il a obtenu la Mention Spéciale du jury ainsi que le Prix Fipresci de la critique internationale.

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