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Les immigrés arabes sujets d’actualité aux Oscars

Les Oscars sont devenus la véritable plate-forme pour les films sur les immigrés. «White Eye» - un court métrage du scénariste-réalisateur Tomer Shushan - sert de master class en narration concise.
C'est surtout le premier court métrage israélien financé par les Emirats arabes unis. Après tout, le moment charnière au coeur du court métrage semi-autobiographique de Shushan (et récemment nominé aux Oscars) n'implique guère plus qu'une dispute sur un vélo volé, sans décors somptueux ni effets spéciaux nécessaires pour créer une atmosphère passionnante., «White Eye» est filmé en une seule prise continue qui suit Omer (Daniel Gad) alors qu'il tente de récupérer son vélo volé.
La caméra bourdonne autour d'Omer, regardant parfois par-dessus son épaule, puis reculant pour montrer les événements qui se déroulent devant lui, ou encerclant pour montrer au public ce qu'il ne peut pas voir. Cela fait 20 minutes de cinéma intense, et il n'est pas surprenant que «White Eye» soit parmi les 10 finalistes du meilleur court métrage d'action en direct aux 93es Oscars.
Shushan garde l'échelle du film court. «White Eye» se déroule dans un seul bâtiment et dans la rue à l'extérieur. Alors que les tentatives d'Omer pour récupérer son vélo s'intensifient dans une situation beaucoup plus à enjeux élevés, il y a un sentiment palpable de tension croissante et, sans trop dévoiler l'histoire (ce qui annulerait la force du récit), Shushan commence à demander un certain nombre de questions inconfortables - sur les suppositions, sur les préjugés, sur l'empathie et le châtiment.
La durée d'exécution du court métrage de 20 minutes passe en un clin d'oeil alors que le minuscule monde dans lequel le film habite devient à la fois plus familier par la répétition et plus inconfortable en raison de la gravité de la situation qui se lève sur Omer - et, par extension, le public. Grâce à une performance discrète de Gad, nous voyons Omer commencer à se poser les questions difficiles sur la force de son propre caractère. Et à ce stade, nous sommes tellement absorbés par le microcosme soigneusement conçu de Shushan que nous ne pouvons pas nous empêcher de nous demander la même chose de notre propre humanité.
La liste des 10 courts-métrages de fiction en lice va être encore révisée et seulement cinq seront retenus pour la cérémonie qui aura lieu le 25 avril prochain.
«White Eye», est l'un des 10 films à avancer plus loin dans le processus de sélection dans la catégorie des courts-métrages de fiction. Ils étaient 174 à s'être qualifiés. Ce sont les membres de la branche des court-métrages et des films d'animation des Oscars qui votent pour déterminer la pré-sélection, puis les nominés.

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