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Rebel, le film choc sur les Belges de Daesh

Après une parenthèse hollywoodienne pour Bad Boys For Life, plus gros succès de 2020 aux États-Unis, la série Miss Marvel et le désormais enterré Batgirl que personne ne devrait jamais voir, les réalisateurs belgo-marocains, Adil El Arbi et Bilall Fallah reviennent avec un film personnel et engagé Rebel qui sort, aujourd'hui, en Europe. Un film unique et spécial avec une fusion entre documentaire et puissance du cinéma. Les deux talentueux réalisateurs immigrés marocains, nous plongent au plus près des terroristes de Daesh, qui vous retournent les tripes comme rarement. Parti en Syrie pour venir en aide aux victimes de la guerre, Kamal se retrouve enrôlé au sein de l'État islamique. Le jeune rappeur de Molenbeek se mue malgré lui en outil de propagande, filmant chacune des opérations du groupe pendant qu'à Bruxelles, son frère de 13 ans se retrouve à son tour dans le viseur des recruteurs du djihad. Pour faire réel, l'un de nos coscénaristes a fait un Skype avec deux membres de l'État islamique qui étaient dans des prisons kurdes. L'un était repenti, l'autre non. Ils ont aussi beaucoup parlé avec les mères dont les enfants étaient partis, elles sont d'ailleurs dans le film. Tourné entre la Belgique, le Luxembourg et la Jordanie, d'avril à août 2021, le récit fait se percuter la violence des combats à la poésie de séquences chantées et dansées très surprenantes. Jusqu'à un final aussi bouleversant que déroutant. Fiers de leur «tragédie musicale» qui a eu les honneurs du dernier Festival de Cannes, Adil et Bilall l'ont façonnée pendant près de dix ans. Rencontre avec des cinéastes engagés qui ne manquent ni d'idées ni d'ambition.
Les deux cinéastes belgo-marocains en parlent comme de leur oeuvre la plus personnelle, la plus singulière et la plus courageuse aussi. Les deux réalisateurs ont essayé d'expliquer comment certains ont pu se faire embrigader dans ce groupe et comment ce groupe fonctionnait. C'est un document historique. L'idéal, ce serait que les jeunes comprennent ce qu'il s'est passé pendant cette période, en espérant que ça n'arrive plus jamais. Car beaucoup de personnes estiment que tous ceux qui appartiennent à l'État islamique sont des terroristes et des monstres. Pour l'un des réalisateurs: «Tu te retrouves dans un groupe qui plaide allégeance à un autre. Puis d'un coup, tu te retrouves dans la mafia de l'État islamique. Soit tu fais partie du groupe, soit tu te fais buter.» Un film époustouflant qui garde en image la tragédie des Européens notamment Français et Belges qui ont basculé dans l'enfer. 

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