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Akila dirigeait la bande

Pour avoir transporté plus de cent trente kilogrammes de came, dans un pick-up, recouvert, trois personnes, dont une femme, ont écopé mercredi d'une peine de douze ans de réclusion!

Les membres du tribunal criminel étaient satisfaits, mercredi, à la fin des débats de la journée, après le lourd, mais légitime verdict, se rapportant au transport et de la commercialisation de drogue, fait prévu et puni par l'article 17 de la loi 04-18 du 25 Décembre 2004, relative à «la prévention et à la répression de l'usage et du trafic illicite de stupéfiants»! La présidente du tribunal criminel regarda bien en face, dans les yeux, l'accusé El Hafedh. F. Vingt trois ans, et lança sur un air des plus sévères: « Alors, c'est comme cela qu'on construit son avenir? On se fait une fortune sur le dos des ados? On revend de la came? J'attends une réponse sans détours.» Le jeune accusé est déjà sur la défensive, puisqu'il rétorqua sans réfléchir: «Mme la présidente, c'est elle, Akila. K. qui m'a fait dévier du bon chemin. Je l'ai fréquentée un bon bout de temps, avant qu'elle m'embarque vers l'inconnu. Je le jure, et c'est la pure vérité.» La magistrate, qui lança un regard furtif en direction de la détenue, remarqua au passage, sans sourciller: «Mais qu'est-ce donc que cette histoire à dormir debout, que vous m'avez narrée?» La présidente demanda alors, l'âge à la dame, comme si elle voulait véritablement enfoncer le trio de trafiquants: «Non, je ne vous ferais pas plaisir, car vous avez ma date de naissance, devant vous, dans le dossier» répondit effrontément l'accusée, qui ne voulait probablement pas que l'assistance sache son âge, alors qu'elle risque une très longue détention, qui semble être le dernier de ses soucis. Mais la juge n'était pas tombée avec les dernières pluies. Elle baissa les yeux sur la chemise, et lut à haute voix: «Alors, Mumm... Ah, voilà, nous y sommes: Akila. K. née le 28 juin 1969 dans la commune... daïra.......... wilaya d'Ouled Djelal; c'est-à-dire que vous aurez bientôt 53 ans, et par conséquent, El Hadef aurait pu être votre fils. Passons. Revenons aux propos du jour. Qui de vous trois avait eu l'idée et l'outrecuidance de transporter la came?» Elle attendit quelques secondes, avant de lancer un regard au procureur, en plein brouhaha de l'assistance, qui ne comprenait pas le silence des accusés, notamment, celui de la cheffe de bande, qui déclara entre autres: «Je n'ai rien à déclarer depuis les 1ères et dernières déclarations, effectuées, le jour de mon interpellation. Faites ce que vous voudrez. Je n'attends rien, ni de la justice, ni de vous les magistrats, de cette vie de chienne égarée, qui ne m'a rien donné! »
--Bien, accusée, vous êtes libre de vous comporter ainsii; le tribunal criminel aura aussi son propre comportement.
Puis, elle revint vers le 3ème gus incriminé et déjà lourdement condamné en 2012, à une peine de huit ans pour trafic de drogue! Il avait été la cible des enquêteurs qui sont finalement arrivés à identifier le bonhomme qu'ils recherchaient déjà pour une autre affaire de came datant à l'été 2013, mais les recherches à l'époque butaient sur des écueils extra - judiciaires. Or, connaissant l'entêtement des policiers, leurs efforts allaient être enfin couronnés de succès avec un «pot» remarquable! Car il faut vite le souligner, les flics qui n'ont pas avec eux la «baraka», peuvent attendre les résultats.
Ajoutez la loi 04-18 du 25 Décembre 2004, relative à la prévention et à la répression de l'usage et du trafic illicite de stupéfiants et ses articles «hallouf», et vous comprendrez le comportement des sept membres du tribunal criminel et la sentence prononcée en toute indépendance et conscience! Le travail fut remarquable, bien mené et ficelé comme l'aime tout parquetier méticuleux. La chambre d'accusation étant à pied d'oeuvre, le dossier atterrira sur le pupitre de la «criminelle»! Et dimanche fut le jour de la punition du criminel jusqu'alors, en ballade entre Tlemcen, Aïn-Témouchent, Bir Khadem, (Alger), Adar, El Minia et Bir El Ater, (Tébessa)! Le jour du procès, l'accusée principale, traînait un boulet qu'elle était seule à estimer. EIle sentait avec une grande douleur, l'écrasante peur qui la tortillait. L'accusée était toute ouïe et n'arrivait pas à saisir le sens des mots simples que débitait depuis un bon moment l'homme de droit! L'interrogatoire durera un bon bout de temps, car le niveau intellectuel de l‘accusé n'a pas permis de vite passer à la vitesse supérieure! Les faits parlent en eux-mêmes et l'accusé est acculé! L'avocat commis d'office est presque muet devant tant d'évidence. Ses interventions se comptent sur les doigts d'une seule main. Et encore, de pâles interventions qui n'apporteront absolument rien de précis aux débats qui s'achèveront sur les délibérations du tribunal criminel lequel, reviendra une heure plus tard, avec l'attendu verdict, (de douze ans de réclusion) du fait des demandes du parquetier, qui ne s'est pas trop attardé, dans son réquisitoire, tant les faits étaient clairs. 

De Quoi j'me Mêle

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