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Allumeuse voisine!

Bent-Edziri M. était une jeune fille en âge de se marier. Hamid avait l’intention de demander sa main, mais...

Bent-Edziri M.était une jeune fille en âge d'être mariée. Elle avait le béguin pour un jeune voisin qui, à son tour, le lui rendait bien! Hamid H., lui, ne pouvait s'empêcher de passer voir l'attirante et allumeuse voisine qui appréciait si bien ses visites-éclair, dont elle put connaître le minutage et attendre impatiemment, ses moments de passage. Le dernier samedi du mois d'août 2021, Fadel, le frangin, qui n'avait pas du tout l'habitude d'être à la maison, avant 17 heures, rentra ce samedi, à 11 heures. Il fut surpris de tomber nez à nez, avec sa soeur, en pleine discussion avec Hamid, le voisin qui «voulait simplement demander sa main,» -comme il l'expliquera plus tard à la présidente - mais qui s'y est très mal pris.
En effet, il a eu l'outrecuidance de venir sur le pas de la porte, et s'entretenir avec Bent-Edziri. À la vue de l'homme sur le palier, Fadel rejoignit le domicile pour le quitter 2 minutes plus tard, un gourdin à la main. Sa soeur poussa alors un cri inhumain, ce qui affola les voisines qui ameutèrent les gens assis devant l'entrée du bâtiment. Et lorsque les premiers gus arrivèrent au 2e étage, ils virent là, deux corps qui s'enroulaient, tels deux serpents à sonnettes, en plein désert, en train de se battre avec un acharnement sans égal. Avec beaucoup d'efforts, ils arrivèrent à séparer les deux voisins en pleine ire et sauver ainsi la cité d'un drame certain! Sitôt sur place, les flics embarquèrent sans ménagement, les deux antagonistes, et les deux témoins, avec! Présentés en comparution immédiate, Fadel M. et Hamid H. étaient plutôt bouleversés qu'inquiets sur la suite. «Les coups et blessures volontaires, relèvent de l'article 264 du Code pénal. Tout est dans le rapport de police! Faire d'une cité paisible, une véritable foire aux bêtes, n'est pas gai, ni encore moins recommandable!»,», susurra la juge.
Le premier à intervenir est Fadel, considéré comme étant le premier agresseur, bien avant Hamid qui a eu le tort de se déplacer à la cité, qui est située à quelque 800mètres du domicile de Fadel M. Il dira à la juge «qu'en arrivant devant chez lui, il a été agacé de voir sa soeur en compagnie de ce mec à la mauvaise réputation! «J'ai vu rouge, je ne sais pas ce qui m'a pris, j'ai sauté sur Hamid afin de lui donner une leçon, mais il s'est avéré coriace, il a répondu plus violemment que je ne m'y attendais!» articula lentement Fadel, qui semblait affecté par le malheureux incident. La juge était visiblement satisfaite, et attendait de l'adversaire plus de clarté. Hamid s'excusa avant de raconter qu'il voulait demander la main de la soeur de Fadel: «Le malentendu est né de suite, car cela faisait 2 minutes que la jeune fille et moi discutions, que son frère surgissait, plein de rancoeur et de vengeance! La lutte dura un bon moment. Je rendais coup sur coup, alors que Fadel frappait, en proférant des mots, des insultes et injures dégueulasses! (il prononça «digoulasse», ce qui arracha de légitimes fous rires, vite tus à la suite du coup de poing balancé sur le pupitre, par la juge. C'est insupportable, à la fin!» -«Ce qui le fut plus, c'est le fait que deux bons voisins en soient arrivés là, à cause de l'absence de dialogue!», martela la magistrate, qui fut vite relayée par le parquetier qui posa une bonne et pertinente question: «A propos, inculpé Fadel, quelle aurait été votre réponse, si l'inculpé Hamid vous avait demandé la main de votre soeur correctement?» Le premier à répondre fut évidemment Fadel. Il dit tout bonnement, que ces histoires d'union, dépendent surtout de la volonté d'Allah. «Cela est du ressort aussi du destin!», répondit-il doucement. Hamid H. le second inculpé de coups et blessures volontaires, est spontané dans ses réponses, face au tribunal, dont la présidente a fait preuve d'indulgence envers les deux voisins «égarés», assommés par les inattendues poursuites qui pourraient aboutir sur une condamnation ferme, selon le redoutable article 264 du Code pénal. «J'ai fauté, dit entre ses grosses mâchoires, l'inculpé, qui poursuivit ainsi: «J'aurais dû aller voir son frère Fadel, ici présent! Cela m'aurait évité ainsi, tous ces inutiles désagréments, qui n'auraient jamais dû arriver! Je suis si triste que j'en suis désolé!» conclut Hamid, qui venait de tendre la main aux voisins qu'il a blessés.
La magistrate passa outre les témoignages et pria le procureur de requérir. Un an d'emprisonnement ferme pour les deux inculpés pour coups et blessures volontaires réciproques!» grogna le parquetier.
Après avoir prononcé le traditionnel dernier mot, Fadel et Hamid, écouteront la sentence sur le siège. La juge a préféré accorder le sursis, appuyé d'une amende ferme de 250 000 DA chacun!!

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