{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Boualem écrase mouloud

Les accidents de la circulation sont, depuis belle lurette, un véritable fléau, non seulement national, et même universel! Comment faire?

Miloud N. un pauvre vieillard, âgé de 77 ans, a été littéralement écrasé par Boualem. F. un fonctionnaire pressé le jour de l'accident, mais aujourd'hui, «pressé» par la crainte d'un lourd verdict, car poursuivi pour homicide involontaire, fait prévu et puni par l'article du Code pénal, doublé d'une seconde faute qui est devenue dès lors, un délit, l'excès de vitesse ayant causé un accident mortel. Il a une peur bleue, surtout qu'il n'a pas de conseil pour le défendre. Les statistiques en matière d'accidents de la route sont réalisées pour avoir au moins, une baisse sensible, de ces mêmes sinistres, trop souvent, dévastateurs! Chaque week-end, les nom-bres à plusieurs chiffres s'affichent sur les écrans TV, n'apportant que morts, blessés graves, ruine de foyers et deuils à ne pas en finir! Evidemment, les tribunaux ont leur part de boulot, un noir boulot que seuls des verdicts droits et osés, peuvent refroidir la braise qui brûle les orteils des familles éprouvées. Une anecdote qui narre un sensationnel et unique évènement des accidents de la circulation. Or, cette fois-ci, l'accident est réel et le gus est sérieusement touché à la tête, aux hanches et aux jambes. Comment a été bousculée cette victime? Selon un témoin qui disparaîtra après sa détaillée déposition au commissariat de police, la voiture arrivait en zigzaguant dangereusement sur la large chaussée que traversait Miloud N., un vieillard, atteint d'une maladie chronique, selon son fils ainé, qui se rendait à l'agence Cnas du coin, pour renouveler la carte Chifa! Le pauvre bougre était dans un état lamentable, puisqu'en arrivant en pleins zigzags dangereux, le conducteur qui roulait à toute allure, a perdu le contrôle du véhicule qui a alors littéralement écrasé la moitié du corps menu et fragile du vieillard! Transporté en urgence dans une voiture, stoppée par le chauffard qui a tout de même réalisé l'étendue de la catastrophe, survenue par sa faute, le pauvre Miloud entra dans un profond coma qui dura neuf jours avant de rendre le dernier soupir à l'aube du neuvième jour. Les blessures étaient nombreuses et profondes, surtout celles de la tête, qui laissaient les médecins, inquiets! Le jour du procès arriva après le quarantième jour du décès du vieillard! La salle d'audience était pratiquement déserte car le bruit d'un retour en force du «Covid-19», dans la localité, avait poussé les plus téméraires des curieux à déserter les salles d'audience et des juridictions, en général! N'étaient présents que ceux dont la justice avait besoin. Comme il n'y avait pas de témoins du sinistre, les choses étaient plus simples. La juge, encore jeune, tout comme le parquetier, fit appel probablement, aux frais cours, qu'elle avait étudiés à l'Ecole nationale de la magistrature, pour comprendre les tenants et aboutissants de l'accident. Elle posa des questions pertinentes comme celle-ci: «Dites-nous, inculpé, comment avez-vous fait pour littéralement écraser le vieux qui traversait pourtant prudemment la chaussée, protégée qu'elle était, par un ralentisseur règlementaire?» Boualem R., l'inculpé répondit alors que c'était uniquement le destin qui en était responsable! «Allah Yarhmou»! C'est devenu une sale habitude, pour les inculpés d'accidents, d'une manière générale, car à chaque audience consacrée aux accidents de la route, on mettait en avant, «le destin, le mektoub, l'heure qui sonne, le rappel d'Allah, l'Eternel», qui ont alors bonne allure!
-- Le destin n'était pas au volant! coupa sèchement la magistrate qui rappela à Boualem que l'excès de vitesse était puni par la loi «et vous rouliez à plus de 100 km/heure sur une route urbaine à une heure de grande circulation! Que vient faire ici le mektoub ou autres?» marmonna la présidente qui prit la précaution d'entendre l'inculpé qui ajoutera: «Je présente mes sincères condoléances à la famille du défunt et à Samir, son fils présent en regrettant ce qui s'est passé il y a 49 jours. Je reconnais en outre avoir été coupable d'un excès de vitesse un peu trop poussé!» La procureure fut invitée à requérir et se limitera aux traditionnelles demandes du ministère public où la prison assortie du sursis, outre les dommages et intérêts prévus par la loi, étaient les stars! Après avoir prononcé le traditionnel dernier mot que la loi prévoit, la juge, enfin délivrée de cette «torture, annonça la mise en examen du dossier, sous huitaine, avant de lever l'audience...

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré