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Charivari à la barre

Un procès singulier s’est tenu durant quatre-vingt minutes au tribunal de Bir Mourad Raïs (cour d’Alger) et mettant aux prises un citoyen excité, qui humilia un jeune avocat.

Le juriste en question s'est senti humilié à la suite de l'altercation, ayant eu lieu à la suite du divorce. Les faits remontent à 2022. Ce retard a permis ce que les faits s'étaient peu à peu, avec le temps, «ramollis», les antagonistes ayant «maudit Satan», et donc se donnèrent rendez-vous pour un combat loyal à la barre, face au jeune décontracté et compétent Fayçal Belkessam. Le siège étant royalement occupé par le jeune longiligne brun, procureur de la République -adjoint, Hamza Ouattar, qui n'aura pas beaucoup à intervenir, le président de la section correctionnelle du tribunal tenant plutôt bien les débats. Le délit du jour, a vu Me Kamel Mosbah, au nom du Conseil de l'ordre d'Alger, flétrir l'outrage qui relève de l'article 144 du code pénal qui prévoit, selon l'avocat qui a épelé un paragraphe de l'article en question, l'emprisonnement de deux mois à deux ans et d'une amende de 1000 DA à 500000 DA ou l'une de ces deux peines seulement...
À propos d'avocats, une soixantaine, dont une grosse majorité avait sur le coeur, une immense amertume, à cause des fréquents et violents accrochages avec les justiciables, qui ne comprennent pas qu'ils ne détiennent pas le verdict de l'affaire du jour. Les autres plaideurs, pour des raisons dues à l'exiguïté des lieux préféreront effectuer de nombreux va-et- vient, entre la salle des «pas perdus», et la salle d'audience, en attendant que leurs affaires arrivent. Les faits semblaient très graves au vu des nombreux incidents qui ont lieu pratiquement régulièrement, dus à la méconnaissance des lois en vigueur par les justiciables, et l'ire souvent justifiée, crachée par les hommes de loi. Cette fois- ci, il se trouve que la victime fut un jeune juriste aspirant à devenir un solide avocat, au sein d'une très grande institution, où le respect mutuel et la courtoisie doivent être de rigueur. La rigueur dont a fait preuve Belkessam ce jeune excellent magistrat, a fait que le procès s'est déroulé sans aucun incident majeur, même si les désormais eng... des Me Mazari, Me Radia Guerbouha, Me Kamel Boufafa, et autres Me Mosbah, s'y sont frottés sans écorchure! Fayçal Belkessam, le juge a voulu, dès le coup d'envoi, avoir en face de lui, des gens civilisés, compréhensifs, calmes et sereins, venus rendre compte de leurs actes et paroles.
«Le ton est vite monté alors que je lui expliquais les voies à emprunter pour un calme divorce pour le bien et le renom des familles, et surtout l'avenir des gosses!» a lancé la victime, plutôt confiante, depuis qu'elle a constaté le nombre impressionnant de gens de droit. Rappelons la juste position du juge Belkessam, qui voulut savoir le pourquoi de la non-assistance par un conseil de l'inculpé. Un inculpé effarouché par l'impressionnant nombre d'avocats venus soutenir, comme la coutume l'avait voulu, le juriste. D'ailleurs, le bruit, et même le vacarme soulevé par la défense, seront un point d'interrogation, au moment des demandes des défenseurs de la victime, qui resteront, aux yeux de non -initiés, une énigme: le dinar symbolique!!! Me Saddek Chaïb, le membre influent du bâtonnat de la capitale, de passage chez le sympathique doyen des juges d'instruction, a profité de cette visite professionnelle, pour effectuer un saut de solidarité du côté de la salle d'audience. «Attention! Il ne s'agit pas pour les avocats de mettre de l'huile sur le feu, mais, de calmer les ardeurs!» confie Me Chaib, soucieux de l'entretien d'excellentes relations. Me Kamel Boufafa, Me Radia Guerbouha, Me Kamel Mosbah, Me Merzak Mazari, firent leur boulot convenablement, «rappelant et déplorant les dépassements quasi quotidiens commis à l'encontre des hommes de loi, les avocats, en tête». Comme a tenu à le dire haut et fort, Me Boufafa, l'avocat de Bâb el Oued (Alger), relayé par Me Radia Guerbouha, cette terrible jeune avocate, qui rappelait son défunt père, disparu en 2008, à la suite d'une longue maladie, laissant un vide incommensurable parmi les «robes noires», a longuement plaidé cet infâme délit qui consiste à s'en prendre aux conseils, même s'il s'agit d'une banale affaire du «plus haï des permis», à savoir le divorce...
Me Fatma Zahra Chnaïf, Me Nassima Aïd, Me Zahia Hamadou, flanquée de son ainée Nacera, Me Malia Bouzid, de Cheraga, Me Mourad Megrad, Me M'Hamed Yahia-Messaoud, furent emportés par le boucan des«robes noires». D'ailleurs, ces interventions firent craindre le pire à l'inculpé, qui entra carrément dans ses savates, saisissant enfin tout le mal causé au juriste, qui prit acte dignement la date du verdict annoncé pour mercredi 31 juillet 2024.

De Quoi j'me Mêle

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