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Il bat son père avec un balai... métallique

Voici les hilarantes péripéties du très gros procès d'un drôle de coco, inculpé de « coups sur ascendants», fait prévu et puni par l'article 267 du Code pénal.

La salle d'audience était véritablement une fournaise, avec les 27 ° de la fin décembre 2022. « C'est un véritable miracle d'avoir en ce jour «d'hiver», une journée printanière qui a permis aux casaniers de sortir de chez eux, vers des horizons pas franchement clairs!
La juge était, pour sa part, dans un bon jour, car elle décida sagement de commencer son audience, non pas comme c'est d'habitude, chez les robes noires, par les non-détenus, mais, ô comble d'ironie, par les trente-huit détenus! Cette décision est survenue à la suite de la sagesse de la juge, qui a bien voulu terminer tôt avec les détenus, pour permettre aux inculpés libérables, de rejoindre leurs familles relativement à l'aise! Après avoir renvoyé six affaires de divers délits, elle appela Souhaïl. R. un inculpé de «coups sur ascendants», par un après-midi du début décembre 2022.
Le détenu s'avança de la barre à pas de loup, comme s'il craignait d'affronter la justice. Il est vrai que la détention préventive soigne un tant soi peu les écervelés et égarés du genre de Souhaïl. R. Il commença par saluer du bras gauche «tout le monde» et les magistrats, qui firent comme s'ils n'avaient rien entendu. «Alors, inculpé, qu'avez-vous à dire autour de cette histoire de coups distribués à son père? Aveuglé par les petits sourires que savait lancer la maman, ce dernier était comme ensorcelé, et le fit savoir au paternel - victime, qui tiqua, et cracha sa plus mauvaise grimace qui signifiait, que les parents ont toujours une longueur d'avance sur les p'tits.
« Je demande pardon, et je voudrais avoir la permission de Mme la présidente, de pouvoir baiser le front et la main de mon valeureux papa, et je suis prêt à faire la courbette, à tous les magistrats ici présents pour qu'ils me relâchent, ce soir, et que je puisse rentrer chez nous, bras dessus,bras dessous, en compagnie des mes parents!»
Un léger brouhaha enveloppa l'atmosphère, car une grosse partie de l'assistance donnait la nette impression, après le «monologue» de Souhaïl. R. qu'il était plutôt victime qu'inculpé! Elle tapa le pupitre si fort que, si le sévère et pointilleux directeur des moyens généraux et des finances, du ministère de la Justice l'avait vue, il aurait pris les mesures qui s'imposaient. Me Med Djediat, l'avocat de l'inculpé savait que son client s'était mis dans un bourbier, qu'il avait compris un peu tard que ce qu'il avait fait là, était très grave. Battre son propre père, à l'aide d'un manche à balai... Métallique, par-dessus le marché, et qu'il lui sera difficile de tenter de l'en sortir, indemne. Tant pis, le vieux défenseur fera normalement son boulot, en faisant étalage notamment, de demandes répétées de larges circonstances atténuantes, car,il s'écrira, sans cependant s'égosiller: «Oui, Mme la présidente, nous axons notre brève intervention, sur le fait que le ‘ gosse' a levé la main sur son père car, il n'a pas eu la monnaie que versait épisodiquement le père, à son fils. Il a été éduqué comme cela dès son jeune âge. C'était peut-être une bonne chose, lorsqu'il était ado, mais aujourd'hui, à 31 ans, il est marié et père d'un enfant, qu'il faut aussi gâter. Devant le refus du papa, Souhaïl. R. a vu rouge et le résultat est là, devant vous!» «Les coups sur ascendants» fait prévu et puni par l'article 267 du Code pénal. C'est sur cette base, que le procureur avait requis une peine maximale, à titre d'exemple, surtout que beaucoup de jeunes se trouvaient dans la salle. Le parquetier avait aussi, au passage approuvé le fait que le papa, aurait dû changer de comportement, il y a longtemps: «On n' a qu'à mieux éduquer nos enfants en ôtant les gâteries, du genre donner aux gamins, à tout-va du fric, n'importe comment!»
La juge mit le verdict en examen, sous huitaine.

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