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La divorcée et ses enfants

La maman divorcée a, aujourd'hui, certes, gagné, en humiliant l'ex-époux, mais, demain, lorsqu'elle sera seule, que fera- t-elle, face aux difficultés du quotidien?

La présidente de la section correctionnelle du tribunal savait à quelle sauce elle allait assister, lorsque la maman arrivera, au moment où deux gosses lui seront présentés, dans l'arrière-salle. Cette situation a été créée en vue de savoir si les gosses sont d'accord pour sortir avec leur père, dans le cadre de l'exercice du droit de visite, que la loi lui a accordé!
La divorcée, les yeux cernés, probablement par de blanches nuits d'insomnie, avait tout entrepris pour avoir la séparation voulue par elle, et elle seule! En déployant les fâcheux termes de la loi, représentée ici par l'application de l'article du Code du «statut personnel» dit «khôl».
En termes terre à terre, l'épouse «achète» son divorce, en déboursant une somme où la dot est comptée!
Le moyen le plus rapide de se débarrasser de son mari avec le minimum de dégâts moraux. Pour nombre d'entre elles, plusieurs années après l'obtention du divorce de cette manière, elles ouvrirent les yeux pour s'apercevoir que cette manière de faire, n'était finalement pas la meilleure! Tant pis! Pour revenir aux enfants, le 1ère victime de la rupture, le papa s'est vu «repoussé» par sa progéniture! Ils ne voulaient rien savoir. C'est à la justice d'entrer encore une fois, en jeu!
La magistrate était plutôt embêtée et soucieuse de devoir «prendre des gants» et demander, avec la plus grande précaution, aux bambins, s'ils étaient d'accord avec la proposition de la magistrate qui proposa aux enfants de sortir les week-ends avec leur père. Mais il y avait un os! Cet os provient du fait que si la maman a pu ramener, sans problèmes, les trois gosses au tribunal, c'est que le «travail psychologique» de la future réponse, (négative, évidemment) a été bien fait à la maison, par madame, en l'absence du père!
Le refus est tout prêt et l'entêtement des bambins, attendu!
L'ambiance est morose dans la salle d'audience. Les personnes qui allaient attendre le retour de la juge de l'arrière salle, étaient sceptiques. Après quoi, le verdict sera annoncé par les enfants très bien préparés pour le «non» catégorique lancé au père, à la face livide. Cette énième nouvelle annoncera une cassure entre le papa et ses trois enfants. Une cassure que voit un septuagénaire assis au milieu de l'assistance, comme un coup de poignard dans le dos du géniteur qui se doit de vivre avec! Figurez-vous que ce vieillard attendra le retour de la maman de la salle du huis clos pour siffler en sa direction, à la face rouge pourpre de plaisir car, effectivement, les gosses ont, non seulement refusé de sortir avec leur père, mais encore, ont eu l'outrecuidance de l'informer que la charge des devoirs à faire à la maison, les empêchera dorénavant de sortir avec leur père, chaque week-end, les congés scolaires et les vacances d'été!
Le vieux monsieur gigotait et voulait visiblement dire un mot à la femme, qui ne s'attendait pas à la sortie de l'homme du troisième âge:
«Mais, ma fille, vous ne savez pas ce que vous venez de faire! Vos garçons vous appartiennent désormais, oui, mais quand en 2030, ils ouvriront les yeux, il sera trop tard! Ils auront grandi sans l'affection et l'amour de leur père, et adieu aux hommes qu'ils seront alors! Des hommes? J'en doute fort bien, oui, j'en doute, mais il sera trop tard! Je vous plains, mais je vous le répète, vous avez semé la bise glacée, mais vous n'aurez qu'une tempête de sable qui battra vos cils, balayera tout!» Confuse, tête baissée et probablement recouverte de honte, la dame retourna les talons, ne regarda même pas son «bienfaiteur», sortir de la salle des «pas perdus» et quitta le tribunal, le quartier et le père, recroquevillé. Elle s'en alla, avec l'esprit perturbé, et le coeur plein de rancoeur et surtout les mots acérants du vieillard qui aura certainement visé juste!
La femme divorcée a, aujourd'hui, certes, gagné, en humiliant l'ex-mari,mais, demain, lorsqu'elle sera probablement seule, que fera-t-elle, face aux difficultés du quotidien et des lendemains pas si sûrs?

De Quoi j'me Mêle

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