Le déshonneur en friche ?
Les histoires de divorce remplissent les tiroirs des magistrats qui usent, souvent, de beaucoup d’astuce de «diplomatie judiciaire», pour, au moins, limiter les dégâts, quand ce n’est pas pour éviter la cassure de la famille ! Et pourtant !
Un couple vivotait d’une manière, si l’on peut s’exprimer ainsi, bancale. Les deux époux finiront bien par se présenter à la barre pour trancher ! Aujourd’hui, nous allons, succinctement, vous résumer les interventions des uns et des autres, au lieu de reprendre les propos des gens présents, parfois dépassant la pensée. Évidemment, les propos receuillis au cours des débats, vous sont adressés sous forme de «gagas», au lieu de «racontars», imprudemment livrés en vrac. C’est pourquoi cette histoire, est vraiment dure à avaler, du fait même des malentendus, de la jalousie, du raidissement des mentalités, et on peut ajouter le conflit des générations ! Oui, il n’y a qu’à comparer les innombrables et bruyantes scènes de ménage à d’autres chahuts qui ne disent pas leur nom, pour savoir que ce duo s’acheminait inexorablement, vers la rupture. Un matin agréable, en ce mois de janvier 2025, costumé dernier cri, mallette en main, Daouadi.F. s’en allait, seul au milieu de la grande et bien entretenue avenue, d’un pas sûr, au boulot. Il marchait, le regard droit sur le trottoir d’à côté, semblant chercher des yeux une connaissance qui lui semblait invisible. Il parcourut ainsi le plus gros de l’artère, lorsqu’il s’arrêta, net, et surtout, inquiet. Oui, Daouadi venait de se souvenir avoir oublié son carnet de notes où il inscrivait absolument tout. Que faire dans cette fâcheuse situation ? Alors, oui, que faire de
suite ? Il commença à bien réfléchir à ce «flop» ! Revenir chez lui ? Laisser la récupération du fameux carnet, le soir en revenant at home ? Car, il y avait un truc moche et pas beau à voir. Une véritable catastrophe était en vue, et cela au détriment de l’époux infidèle. Il se remémora la dernière querelle qui a alors vu sa moitié, Hédia, lui crier sa rage de le voir rentrer chez lui tous les soirs, s’installer devant le poste TV, et suivre inlassablement les matchs de son team préféré, sans aucune attention pour elle ! C’était presque immanquablement, totalement et désespérément rageant ! La poisse a voulu que le monsieur oublie, sur le bahut, son carnet où étaient notées toutes les «bêtises» et forfaitures depuis son union, il y a de cela neuf ans ! Il continuait à penser à ce fait, tout en ayant une pensée pour la bouderie de la journée : l’oubli, au domicile, du carnet compromettant ! Chaque fois qu’il partait au travail, Hédia G. avait une moche impression. J’avais la ferme certitude que mon mari me trompait. Oui, il me trompait, et j’en suis certaine. C’est très dur, même, et très difficile d’en parler, mais c’est comme cela. Il rentrait tous les soirs, accompagnés de types louches, ivres, débrayés, à la limite dégoûtants. Il se dirigeait droit vers le lit, et se jetait sans prendre la précaution de se déshabiller, et d’enfiler, comme il en avait pris l’habitude, son pyjama. Au réveil, le matin, il se levait très tôt, et, sans me saluer, s’habillait rapidement, prenait sa mallette sous son aisselle, et sortait, indifférent. Il est vrai que depuis 10 ans, c’était moi qui faisais les commissions. Ce dernier, qui a suivi tout le «dur» réquisitoire de sa femme, ne dit, pour le moment, un seul mot. Il attend, probablement, le feu vert du juge, troublé par le mini-récit de la dame.
Cette même femme, qui semblait abattue par le simple fait d’avoir ainsi été poussée à déballer, publiquement, la vie de couple, et, par ricochet, de sa famille. A-t-elle déjà regretté d’avoir dit des choses qui devaient rester en famille ?
—Voulez-vous vous calmer un instant, le temps pour le tribunal de remette de ll’ordre dans votre déposition. Il est vrai que vous avez parfois frisé la ligne rouge, mais passons.».