Les enfants du divorce
Le divorce continue de «descendre» les couples qui se portaient, jusque-là, pourtant, bien.
Vers les débuts de l'an 2020, au moment du fameux «enfermement universel» dû au désormais légendaire virus, dit le «Covid 19», K.D.Tomba éperdument amoureuse de S.M. plus tard, le couple vacilla, le tribunal s'en mêla... Le corps élancé, tenant à peine debout, K.D.cette mère de famille qui avance à une allure folle vers la fin de la quarantaine, avait le fin visage exsangue, livide, sans expression aucune, et l'esprit ailleurs, allait longuement vider sa gibecière. Accompagnée de ses trois très beaux garçons tous mineurs, mignons; mais véritablement sonnés, K.D. ne pouvait pas parler, tant la douleur la tenait fortement, et la faisait tordre tel un ver nu, qui venait de quitter son cocon. Ses yeux pourtant clairs, sont momentanément «obscurcis» par la décision de renvoi au lendemain par le président du tribunal de Dar El Beida, qui avait en main, la demande de Mme, inhérente à l'intervention expresse de la justice. Pour ce faire, son jeune avocat avait introduit, un référé pour qu'elle puisse entrer à la maison, récupérer ses effets vestimentaires et de ses enfants, à la veille de la rentrée scolaire. «Chaque heure qui passe, est un véritable calvaire! Je suis à bout devant ce véritable supplice infligé par mon mari, à nos enfants! J'accepte volontiers la rupture. Mais, que font ici les ados? Il a changé les serrures avant notre retour de vacances. Et en plus, il n'a plus remis les pieds chez nous, durant quatre mois, avant qu'il ne décide de fermer au nez de tous, la porte. Le juge a accepté ma requête, en promettant de nous donner sa réponse. Ce matin, il repoussa sa décision pour 13 heures 30!
Dans les travées de la fac, il y a de cela vingt-quatre ans. Hélas le mari s'est amouraché de F.S.une jeune femme de quinze ans de moins que S.M. Et, en 2021...
Voila une triste histoire d'amour qui a commencé il y a de cela bientôt un quart de siècle sur les travées de l'hémicycle de la fac d'Alger, et qui va prendre fin vers la mi-octobre 2024, dans les dédales du somptueux tribunal de Dar El Beida (cour d'Alger) qui a une sacrée équipe de jeunes et grands magistrats, probablement, choisis sur le volet, vue l'importance de cette région d'Alger. Nous sommes le 11 septembre 2024, et en pleine humidité propre au pan de la partie-Est de la capitale.
Et comme prévu, l'avocat de mon époux, avait en main la réponse. Il y était prescrit la promesse qu'un logement venait d'être loué aux enfants, à Dar El Beida, et que seuls leurs enfants pouvaient revenir à la maison, récupérer leurs effets personnels. Cette réconfortante nouvelle avait réchauffé le coeur de Mme K. qui avait été meurtrie par la 1ère position du mari, qui ne voulait pourtant pas reloger ses enfants. «Liés Benmicia, le rigoureux président du tribunal, un homme honnête et compétent, informa le conseil de M. que le mari avait une semaine, pour présenter les photos du nouveau logement qui devait être décent et confortable pour les enfants, sans quoi, la loi serait appliquée dans toute sa rigueur.» ajouta, K.D.visiblement «libérée» des menaces du mari, qui voulait ainsi punir Mme, en préservant les gosses. «Lorsque mon père a appelé pour avoir des nouvelles de la décision de justice, il a fait remarquer que le juge aurait pu mettre dehors le père indigne, et permettre aux enfants de rester dans le milieu où ils ont vu le jour. Reloger les enfants ailleurs qu'à la maison d'enfance, est, en soi, une très grosse et très effrayante déstabilisation.
Bon, bref, je me sens mieux, maintenant que la justice s'est mêlée de cette malheureuse histoire d'amour qui a fini en queue de poisson.» K.D. a, au passage regretté que le mari qui ne l'a jamais pourtant ménagée, depuis qu'il a connu une autre femme, aurait pu prendre en compte l'adolescence de ses enfants, et prendre les précautions nécessaires pour sauver ce qui pouvait l'être. Puis, dans un geste magistral, elle lança en direction des ses bambins: «Ecoutez- moi bien ce que je vais vous dire, et c'est très important, que vous ouvriez grande vos oreilles! Désormais, chacun de nous est dans une rive. Nous sommes et seront toujours vos parents. Vous devez constamment obéir et écouter surtout, votre papa! Il est, et sera tout, pour vous! Ce qui s'est passé entre votre paternel et moi, ne vous regarde aucunement! J'espère m'être faite bien comprendre!» K.D.Venait par là, de rendre plutôt service à ses petits, en éloignant le spectre d'enfants traumatisés, et brisés à jamais! Rendez-vous le 1er octobre 2024 pour l'audience du divorce!