Provocatrice et aguichante, la victime?
Victime de son éclatante et, franchement, resplandissante beauté, la longiligne et provocante Aziza. D. a vu en direct-live, son jeune mignon voisin recevoir une tannée, qu'il n'oubliera, probablement, jamais!
Ce sera d'ailleurs le motif de la plaidoirie de ce bon vieux conseil qui surveillait tout ce qui se disait et ne se disait pas! Avec plus de quarante ans de barreau, l'avocat, puisait dorénavant dans sa riche et précieuse expérience beaucoup plus que dans le droit! Les faits eux-mêmes sont graves vu leur intensité. Selon la victime avec des airs de sainte-nitouche», flanquée de sa malheureuse et abattue, mère, a dit «que Mohand Saïd.E. le jeune voisin de vingt-trois ans, avait voulu prendre l'air en compagnie de la camarade de collège de sa jeune soeur.» La présidente, elle, n'a pas quitté des yeux la victime, habillée à la manière des jeunes girls occidentales, à savoir des vêtements très serrés, à la taille, et surtout les cuisses, dernier cri, neufs et brillants, toute la panoplie que portent les filles aguicheuses. D'ailleurs, la juge n'avait pas manqué de faire la remarque à la fille-victime, au moment où elle s'approcha du barre, pour bien se faire comprendre pendant tout le procès: «C'est tout ce que vous aviez à vous mettre? N'avez-vous pas quelque chose de mieux, à enfiler pour vous déplacer jusqu'ici, demander vos droits, dans une juridiction aussi respectable? La loi dicte expressément que vous êtes certes, sous la protection du tribunal, mais il ne faut pas prendre la gentillesse, pour de la faiblesse! Et puis, allons-y, puisque nous y sommes, et de toutes les façons, ce n'est pas votre faute. C'est à la porte d'entrée que cette remarque aurait dû vous être adressée, n'est-ce pas M. le procureur? Ce dernier acquiesce d'un signe de tête éloquent! La victime n'a pas trop bien saisi les remarques de la juge, car pour elle, ce n' était pas si grave, que les faits reprochés à l'inculpé. Il est vrai, qu'à la porte d'entrée au tribunal, on ne lui a jamais fait de remarques autour de la tenue vestimentaire de ce genre, surtout, au collège. Mais rien ne prouve que cela ne soit pas fait! Une tenue que mettra plus tard Me Benouadhah Lamouri, le vieil avocat de l'inculpé en valeur, pour prouver, un tant soit peu, la flagrante provocation de la victime. «Même s'il était vrai que le statut de victime, vu son jeune âge, la condamnait de toutes les façons, le tribunal devrait accorder de très larges circonstances atténuantes!», s'est écrié le défenseur tentant le tout pour le tout car les faits demeurent très graves. En effet, la victime a raconté qu'il l'avait abordée et sommée de l'accompagner dans la voiture garée à proximité. Mais la justice immanente était là, veillant sur la mineure puisque des voisins ayant remarqué le manège, se précipitèrent sur la portière, firent sortir le coupable du «rapt», crevé dans l'oeuf, de la jeune fille et le rossèrent comme jamais il ne le fut! L'inculpé tenta un coup en vue d'échapper à l'inévitable châtiment en affirmant qu'ils se connaissaient depuis deux ans et que... «Vous, taisez-vous! N'aggravez pas votre situation!»,gronda la magistrate qui demanda au parquetier de requérir. Le procureur fera bref, sévère et tranchant! Lorsque le jeune procureur se leva pour requérir, à la demande de la présidente, l'inculpé avait vu ses cheveux se raidir sur son crâne... chauve. Il y avait vraiment, de quoi! Le parquetier avait de quoi à ne pas être indulgent, pour avoir goûté aux douloureux termes de l'article 342-(loi n°82-04 Du 13 Février 1982). D'ailleurs, le parquetier a bien souligné que ses demandes allaient dans le sens éducatif plus que répressif du délit. La mineure entrait dans ses quinze ans et faisait beaucoup plus que son âge. La présidente, effectuera, alors de la fin du procès une véritable parade en invitant le turbulent et compétent conseil de l'inculpé, Me Benouadhah Lamouri. Il entamera la cause d'El Bordji soudain recroquevillé sur lui-même, atteint d'une trouille, mais alors d'une trouille, on ne vous dit pas! L'avocat dira plus d'une centaine de mots où la demande de l'octroi des circonstances atténuantes, sera le maître -mot! «Avez-vous vu Mme la juge, la tenue vestimentaire de la jeune fille? Elle vous aurez guidée droit sur ma pressante demande, qui semble logique. Il n'y a que les circonstances à retenir!» Le conseil avait fini, le tribunal, aussi, après le dernier mot d'El Bordji, qui n'a, somme toute bénéficié, que de la loi pour prononcer, le traditionnel dernier mot prévu par la loi. Après tout le discours moralisateur du tribunal, la juge passera deux bonnes minutes à transcrire le dispositif, avant de décider de prononcer le verdict sur le siège. L'inculpé écopera d'une peine d'emprisonnement de six mois, dont trois fermes, par la grâce de l'article 342 du code pénal, appliqué avec mesure et vigilance!