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Priorité à l’emploi des jeunes

Le « Pacte pour l’avenir » adopté par les Nations unies en septembre 2024, appelle les États à promouvoir à travers une croissance économique soutenue, partagée et durable « le plein emploi productif et un travail décent pour tous » ( Objectif du développement durable n°8 de l’Agenda 2030 de l’ONU), en particulier pour les jeunes, car l’investissement dans l’emploi des jeunes est à la fois une urgence et une priorité collective pour freiner la migration et la radicalisation. Cette orientation est d’autant plus cruciale que l’économie mondiale est en proie à de multiples crises qui impactent gravement les conditions de vie et de travail sur tous les continents. La croissance du PIB réel mondial par habitant s’est ralentie ces dernières années. Conséquences : les travailleurs de nombreux pays se sont vus confrontés à d’importantes restrictions de liberté et à des atteintes à leurs droits, notamment des violations des normes du travail, des licenciements abusifs, des réductions du temps de travail et des salaires, ainsi que des violations des normes de santé et de sécurité sur le lieu de travail. Face à une situation économique de plus en plus difficile, de plus en plus de travailleurs se tournent vers l’emploi informel.
Des efforts soutenus sont donc requis de chaque pays pour accroître les possibilités d’emplois, en particulier pour les jeunes, réduire l’emploi informel et les inégalités sur le marché du travail (notamment en ce qui concerne l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes), promouvoir des environnements de travail sûrs et sécurisés et améliorer l’accès aux services financiers, afin de garantir une croissance économique durable et inclusive. La création d’emplois de qualité reste un défi majeur dans toutes les économies. Un travail décent, c’est la possibilité pour chacun d’obtenir un travail productif et un revenu équitable, la sécurité sur le lieu de travail et la protection sociale pour les familles, de meilleures perspectives de développement personnel et d’intégration sociale. L’absence persistante de possibilités de travail décent, l’insuffisance des investissements et la sous-consommation entraînent une érosion du contrat social fondamental qui sous-tend les sociétés démocratiques, à savoir que tous doivent participer au progrès.
Une croissance économique soutenue et inclusive peut favoriser le progrès, créer des emplois décents pour tous et améliorer le niveau de vie. Pour offrir aux jeunes les meilleures chances de transition vers un emploi décent, il est recommandé d’investir dans l’éducation et la formation de la meilleure qualité possible, fournir aux jeunes des compétences qui correspondent aux exigences du marché du travail, leur donner accès à la protection sociale et aux services de base quel que soit leur type de contrat, ainsi qu’uniformiser les règles du jeu pour que tous les jeunes aspirants puissent atteindre un emploi productif indépendamment de leur sexe, de leur niveau de revenu ou de leur origine socio-économique. L’Algérie qui a connu l’exploitation coloniale de ses travailleurs et de ses paysans n’a pas cessé, depuis l’indépendance du pays, d’œuvrer à la mise en place d‘une économie dynamique, durable, innovante et centrée sur les personnes, en promouvant l’emploi des jeunes et l’autonomisation économique des femmes en particulier, ainsi qu’un travail décent pour tous. C’est ainsi que la création d’emplois productifs et durables a toujours été le critère premier des investissements nationaux, publics et privés, nationaux ou étrangers, en privilégiant la formation et le recrutement systématique des jeunes dans les principaux secteurs d’activité, notamment l’agriculture, l’industrie et les services.
La politique de l’emploi et des salaires en Algérie s’efforce en même temps d’assurer des conditions décentes de vie et de travail, ainsi que la protection contre les risques d’accidents sur le lieu de travail
Le Code algérien du travail et les dispositions réglementaires y afférents garantissent les droits des travailleurs, ainsi que le respect des normes de travail, et prévoient des mécanismes permettant d’anticiper les évolutions et d’y apporter des améliorations, ce qui se traduit par un climat de travail productif et apaisé.
Afin de développer l’emploi des jeunes, ces derniers se doivent d’acquérir une meilleure compréhension des compétences nécessaires pour décrocher des emplois et réussir sur le marché du travail, et les employeurs du secteur public et privé doivent fournir des environnements favorables pour aider les jeunes et faciliter leur transition de l’éducation vers le monde du travail.
Suivant l’exemple des pays développés qui investissent dans la numérisation de leur économie, il faudra encourager les jeunes à suivre des études en ligne ou à distance sur les nouvelles technologies de l’information et l’intelligence artificielle, pour développer des compétences techniques dans ce domaine.
Il faudra également orienter les jeunes vers des opportunités professionnelles dans le secteur de l’économie numérique en les mettant en relation avec des start-up et des incubateurs, et en fournissant des formations pour familiariser les jeunes avec les compétences numériques.
Il y a lieu enfin, de soutenir l’écosystème de startup créées par de jeunes entrepreneurs, à l’aide de programmes d’échanges avec des pôles technologiques de référence à l’étranger, et d’adapter la réglementation algérienne pour favoriser ces échanges.
La coordination par l’État des entreprises du secteur public et privé, des représentants des universités et des responsables de l’Anem, de l’Ansej et de l’Angem, ainsi que des agences pour l’emploi au niveau régional, permettra de renforcer l’action des principaux acteurs du système au service de l’emploi des jeunes et de l’entrepreneuriat, facteurs de stabilité et de développement. 

*Expert international

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