{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Il nous a quittés en aout 1980

Dahmane El Harrachi, un artiste inimitable

Quarante-deux ans après son décès, Dahmane El Harrachi n’a absolument rien perdu de son aura. Il reste l’un des plus grands chanteurs algériens de tous les temps et plus particulièrement de la chanson chaâbie.

Dans son genre musical, il est pratiquement le seul. Car en dépit des tentatives de l'imiter décelées çà et là, il n'en demeure pas moins que Dahmane El Harrachi demeure inimitable.
À l'instar d'El Anka, El Ankis, Guerrouabi ou Ezzahi, Dahmane El Harrachi a son propre timbre et de ce fait, il demeure unique. En plus de sa voix rauque, Dahmane El Harrachi s'est distingué également par ses textes poétiques chantés, marqués, en majorité, par des thèmes sociétaux. Dahmane El Harrachin a ausculté sa société de très près et au fil des déceptions vécues ou imaginées, il s'est forgé sa propre philosophie de la vie consistant à faire de la méfiance un paravent. Et ce, pour ne pas tomber dans les situations déplorées dans ses textes et que vivent en général les gens plusieurs fois dans leur vie. Il s'agit de leçons de vie tirées certainement à partir d'expériences vécues.
Chanter la réalité amère
De déception en déception, le poète finit par déchanter. Dans ses textes, Dahmane El Harrachi invite son mélomane à rien moins que de faire preuve d'une extrême vigilance et ce, dans toutes les situations de la vie.
Certes, en l'écoutant, on peut avoir l'impression que Dahmane El Harrachi serait nihiliste, voire suspicieux, mais en réalité, il ne fait preuve que de réalisme.
La réalité étant amère, le poète ne fait que la décrire et mettre en garde contre ses imprévus.
Ce registre, Dahmane El Harrachi l'a exploré à fond dans des chansons comme «Roud balek», «Nsibek», «Ghir li yheb slahou», «Ach dani nkhaltou», «Qis qbel ma tghis»,
«Hasebni khoud krak»... Dahmane El Harrachi a également abordé magistralement d'autres thèmes comme l'amour de la patrie dont «Ya rayah», qui reste l'une de ses meilleures chansons, mais aussi la plus connue, reprise par une infinité d'autres d'artistes dont certains sont des chanteurs célèbres. «Ya el hedjla» est l'une des chansons phares de Dahmane El Harrachi.
Le véritable nom de Dahmane El Harrachi est Abderrahmane Amrani. Il naquit en 1926 à Alger, plus exactement à El Biar. Mais c'est à Belcourt puis à El Harrach, que Dahmane grandit, sa famille ayant déménagé.
Le chaâbi modernisé
Le premier amour de Dahmane El Harrachi est le banjo auquel il s'est initié très jeune.
Sa première influence directe a été le chanteur chaâbi Khelifa Belkacem. Il fut bras droit de Hadj Menouar, Cheïkh Bourahla, Cheïkh Larbi El Annabi, Abdelkader Ouchala, mais aussi et surtout Cheikh El Hasnaoui.
La première fois que Dahmane El Harrachi monta sur scène en 1952, c'était à Paris, en compagnie de Cheikh El Hasnaoui. Même s'il a opté pour le style musical chaâbi, Dahmane El Harrachi a modernisé ce dernier en adoptant une technique propre à lui et qui a permis d'ouvrir une nouvelle page dans un genre nouveau.
Le style de Dahmane El Harrachi est vite adopté par les amoureux du chaâbi.
Dahamne El Harrachi devient rapidement l'un des plus grands chanteurs chaâbis. Sur le plan poétique, Dahmane El Harrachi écrit des textes abordables et faciles à comprendre, contrairement aux longues qacidate chantées par ses prédécesseurs qui exigent une certaine érudition de la part des mélomanes afin de pouvoir être assimilées.
De son premier disque comportant la célèbre chanson «Bahdja bidha ma thoul» jusqu'à ses derniers titres édités, le répertoire de Dahmane El Harrachi n'a pas cessé de subjuguer ses fans.
La diversité thématique, ses musiques élaborées ajoutées à sa voix rocailleuse, ont permis à Dahmane El Harrachi de se hisser au summum de son art et d'envoûter plusieurs générations de fans inconditionnels.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré