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Nouveau recueil de Youcef Merahi

Le maquisard de la poésie

S’il y a bien un poète qui a résisté à toutes les tempêtes ayant tenté d’emporter dans leur sillage l’art de la versification, c’est bel et bien Youcef Merahi.

Ce dernier, en véritable combattant, n'a pas cédé aux chants des sirènes voulant faire croire que la poésie n'a plus ses férus et qu'elle relèvait désormais d'une époque passée, voire dépassée pour ne pas dire surannée. Youcef Merahi croit toujours dur comme fer que la poésie est un art d'écriture majeur qui aura toujours ses adeptes même chez nous où d'aucuns avancent, à tort ou à raison, que la lecture de tout ce qui est littéraire a énormément reculé. C'est ainsi que Youcef Merahi, fidèle à lui-même, vient de publier un nouveau recueil de poèmes intitulé: «Dans mon coeur il n'y a plus d'heure». Ce livre est une véritable oeuvre d'art. Car Youcef Merahi a réussi à trouver deux partenaires qui sont parvenus à conférer à son oeuvre une beauté exquise. Il s'agit d'abord de la maison d'édition Apic dont la rigueur et le savoir-faire sont remarquables et d'un professionnalisme pur. On a beau retourner et palper le livre dans tous les sens, on ne trouvera pas d'imperfections. Bien au contraire, tout dans la manière dont est conçu l'ouvrage force l'admiration. Il y a aussi, la touche d'un artiste exceptionnel qui mérite d'être reconnu pour son talent.
Immersion dans l'univers d'un poète
Il s'agit de Koceila Tighilt, journaliste et homme de théâtre également. Koceila Tighilt a su refléter le contenu de chaque texte poétique de Youcef Merahi avec des illustrations tentant d'exprimer le fond de la pensée du poète et la teneur de sa réflexion.
Une fois le livre de Youcef Merahi ouvert, le lecteur effectue une immersion dans l'univers magique d'un poète qui ne cesse d'écrire des poèmes depuis un demi-siècle sans capituler face à ce qui s'apparente à une fatalité inexorable voulant faire des êtres humains, des tubes digestifs, ni plus ni moins. On ne peut pas vraiment écrire sur les poèmes en prose que Youcef Merahi propose dans ce nouveau livre. On ne peut qu'inviter le lecteur à ne pas hésiter à ouvrir le livre à n'importe quelle page et entamer la lecture, une fois, deux, trois, voire plus. Car ces textes poétiques se sirotent comme un café ou un thé et ne se boivent pas comme un verre d'eau fraiche en plein après-midi d'un été torride.
Douleur et inspiration
Youcef Merahi s'inspire beaucoup des événements surtout récents que son pays et ses concitoyens ont vécus ou plutôt subis. Car il s'agit d'événements douloureux. Il faut le dire,mais dont Youcef Merahi tire une beauté étrange qui fait de cette douleur une sorte d'exorcisme, voire une auto-thérapie. Des poèmes racontant avec des mots à peine voilés des drames comme les incendies de la Kabylie pendant l'été 2021, les victimes de la Covid-19, des hommages à Kateb Yacine, Si Mohand Ou Mhand, Tahar Djaout, Lounès Matoub..., des hymnes à l'amour, l'amour dans toutes ses déclinaisons, etc.
Youcef Merahi fait un clin d'oeil au regretté Djamel Amrani dont il est le disciple. Il rend un hommage à Mouloud Achour auquel il dédie un poème en entier en s'interrogeant: «Je ne sais pas pourquoi Mouloud Achour me revient en mémoire? Peut-être parce qu'il n'a jamais cessé de me pousser à aller au bout du poème dans la dignité qui sied au verbe».
Le nouveau recueil de poèmes de Youcef Merahi est un livre à avoir à portée de main, à ouvrir, à chaque fois qu'une pensée lugubre nous traverse l'esprit ou qu'une affliction nous essore le coeur.

De Quoi j'me Mêle

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