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«Les bandits d'honneur célèbres» de Youcef Dris

Oumeri, Ben Zelmat et les autres

Originaire de la Haute ville de Tizi Ouzou, il est l'auteur de plus de quinze livres dont les plus récents sont «Zyriab», «Le malouf» et «Le combat des justes».

Le prolifique romancier, essayiste et poète Youcef Dris vient de publier un nouveau livre aux Éditions «Le lys bleu» intitulé «Les bandits d'honneur célèbres» consacré, comme le titre l'indique si bien, à des personnalités particulières ayant marqué les esprits à une certaine époque de l'histoire de notre pays. Qu'ils soient du Nord Constantinois ou de Kabylie, ces bandits d'honneur ont laissé leurs traces et certains sont même devenus des personnages mythiques sur lesquels des poèmes ont été déclamé et de célèbres chanteurs ont chanté. Certains des bandits d'honneur évoqués dans ce livre par Youcef Dris sont très connus comme Ahmed Oumeri auquel Tahar Oussedik avait déjà consacré une biographie romancée. C'est le cas aussi de Ben Zelmat sur lequel a chanté Aïssa El Djermouni. Il y en a encore d'autres qui sont des célébrités à l'instar d'Arezki El Bachir auquel l'historien Younès Adli a consacré un ouvrage en entier. Youcef Dris s'interroge si un bandit d'honneur est un hors- la- loi que l'État considère comme un criminel? 
Ou bien un héros, un champion et un vengeur aux yeux de la société paysanne. Il vole les riches pour donner aux pauvres, il incarne parfois la libération, selon le contexte sociopolitique du pays où il demeure, souligne Youcef Dris, auteur du célèbre roman, édité plusieurs fois,  «Les amants de Padovani». Pour Youcef Dris, le but d'un bandit d'honneur est de secourir et de réparer les torts. En tout cas dans ce livre, l'auteur nous fait montrer le bandit d'honneur en train de s'intégrer à des mouvements politiques symbolisant une résistance armée contre un ordre oppresseur. Youcef Dris rappelle qu'il existe une relative abondante bibliographie sur le banditisme à la fin du dix-neuvième siècle en Algérie, particulièrement en Kabylie et dans le Nord-Constantinois. 
Ce qu'en fait l'auteur ici est une sorte de condensé pour permettre au lecteur d'avoir une vue d'ensemble sur ce sujet qui fait indéniablement partie de notre histoire en dépit des polémiques qu'il suscite. 
L'auteur en profite pour planter le décor de l'époque, en revenant sur la date historique du 1er novembre 1954 ainsi que les 130 ans de colonialisme puis il rebondit sur les différentes insurrections, celles de 1871 et de 1886, entre autres. Comme on peut le constater, cet ouvrage est aussi un livre sur l'histoire de l'Algérie et du peuple algérien face au colonialisme. Et c'est ce qui rend son intérêt encore plus grand. 
L'esprit de synthèse dont fait preuve l'auteur confère à son ouvrage une certaine originalité qui en fait un livre digest et agréable à lire. 
Le livre brosse même un tableau concernant le contexte au niveau international qui prévalait à l'époque en parlant de la Nouvelle Amérique. 
L'auteur revient sur les dépossessions foncières ayant suivi la publication de l'ordonnance de juin 1834 «proclamant que l'Algérie était une possession française. Ce qui avait fait que les terres appartenant au beylik (l'État algérien) et aux houbous (fondations religieuses) étaient confisquées de fait. On y trouve un retour sur la révolte de Cheikh El Mokrani et les conséquences de l'insurrection menée par ce dernier. Concernant le thème central de cet ouvrage, Youcef Dris insiste sur le fait que le phénomène des bandits d'honneur n'est pas du tout propre à l'Algérie. Il était largement répandu dans le domaine méditerranéen. Et, en Algérie, c'est avec le régime civil de la Troisième République qu'il va croitre. Youcef Dris précise que la dénomination de «Bandit d'honneur», on la doit aux journalistes qui l'ont largement employée et de ce fait vulgarisée. 
C'était la formule préférée des journalistes, rappelle Youcef Dris en indiquant que les rapports de gendarmerie et des fonctionnaires de l'administration parlaient de bandits tout court ou de brigands. 
Le livre est agrémenté de plusieurs photos de bandits d'honneur ainsi que d'artistes les iayant mémorisés par le chant, à l'image de Aïssa El Djermouni ayant glorifié la bravoure de Ben Zelmat. On y trouve la photo d'Ahmed Oumeri qui est le bandit d'honneur le plus célèbre sur lequel les auteurs ont écrit le plus. L'auteur Youcef Dris a fait ses premiers pas dans le journalisme dans les années 70. Il a d'abord publié des nouvelles dans les pages culturelles d'El Moudjahid avant de diriger plusieurs journaux, notamment à Oran où il vit depuis plusieurs décennies. 
Originaire de la Haute ville de Tizi Ouzou, il est l'auteur de plus de quinze livres dont les plus récents sont «Zyriab», ««Le malouf», «Le combat des justes», «La littérature algérienne à travers les siècles», «Destin à l'encre noir», etc. Il est l'auteur du livre «Massacres d'octobre 1961» paru aux éditions Alpha en 2009. 
Neveu du maître de la chanson chaâbie, El Hadj El Hachemi Guerouabi, il a publié une biographie sur le regretté grand artiste en 2007. Il s'agit de «Biographie de Guerouabi». Youcef Dris est également l'auteur de nombreux recueils de poésie, de nouvelles, de contes ainsi que de chroniques judiciaires.

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