{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

«Soixante ans de création picturale algérienne» au Palais de la culture

Une expo pas à la hauteur!

Visible à Alger jusqu'au 15 janvier, elle posera ensuite ses valises à Tlemcen, Béchar, Mascara, Mostaganem, Laghouat, Tizi Ouzou, Mila, MSila et Skikda...

Dans le cadre du 60ème anniversaire de l'indépendance, l'Agence Algérienne pour le Rayonnement Culturel Aaac, organise une exposition collective itinérante, de 63 artistes visuels algériens, intitulée «60 ans de création picturale algérienne». Rien que ça!
À noter que 30 parmi eux ont déjà exposé au Musée d'art moderne d'Oran, cet été, dans le cadre des Jeux méditerranéens. L'on a, en effet, reconnu ces peintures- là, y compris le format qui leur était assigné (120x120) et qui est appliqué aussi ici dans cette expo où chaque artiste est présent avec une seule oeuvre.
À noter que cette expo collective itinérante est visible à Alger jusqu'au 15 janvier. Elle posera ensuite ses valises à Tlemcen, Béchar, Mascara, Mostaganem, Laghouat, Tizi Ouzou, Mila, Msila et Skikda où elle sera «présentée durant une dizaine de jours au niveau des galeries des Maisons de la culture de ces wilayas et ce, en présence à chaque fois des directeurs de la culture de chaque wilaya ainsi que tout les acteurs culturels de la ville et les artistes plasticiens participants» affirment les organisateurs qui expliquent que cet événement «met l'accent sur l'évolution de la création artistique picturale en Algérie durant 60 années d'indépendance.

63 artistes exposants
Un événement qui s'inscrit, d'ailleurs,dans le cadre de la célébration de notre soixantième anniversaire d'indépendance de l'Algérie. «Cette exposition a pour but de montrer les différents styles de création dans les arts plastiques algériens, en regroupant les multiples courants artistiques enseignés dans les écoles des beaux-arts algériennes et aussi la richesse culturelle dont jouit notre pays, vu que l'exposition compte aussi plusieurs autodidactes avec une créativité de génie», ajoute t-on.
En effet, l'expo regorge d'une multitude de propositions artistiques émanant de l'ancienne à la nouvelle génération qui cohabiteent avec harmonie. Du style figuratif, en passant par la photo et quelques installations picturales, de la calligraphie ainsi que de l'art contemporain. Tout s'imbrique dans cette exposition qui se décline comme un fourre-tout de différentes sensibilités et de visions créatives, mais sans une vue claire sur leur mouvance.
Le vernissage de cette exposition, rappelle-on, qui se tient depuis le 26 décembre dernier, a été inauguré par la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, en présence du conseiller à la Présidence, chargé de la culture et de l'audiovisuel, Ahmed Rachedi, avec une forte affluence du monde des arts... Sans remettre en question la qualité de l'expo proposée qui reste potable, l'on déplore surtout son titre ronflant,plein de promesses, qui prétend présenter les 60 ans de la création picturale algérienne et ainsi écrire la traçabilité de son histoire.
Et c'est là où le bât blesse! L'expo crie famine de l'apport de ses nombreux enfants de la diaspora notamment, et surtout de ces grands noms des arts plastiques algériens qui ont fait sa renommée et son prestige.
On ne comprend pas trop la philosohpie de cette expo si ce n'est de mettre tout le monde pêle- mêle dans le meme panier, artiste inconnu et anonyme avec d'autres plus confirmés, mais sans désignation d'époque, voire de compartimentation avec le courant ou la tendance. Autrement dit, cette exposition, qui prétend nous présenter le cru pictural de ces 60 dernières années, le fait mal.

Où sont les artistes de la diaspora?
D'excellents noms d'artistes contemporains brillent par leur absence, entre, ceux d'ici et, notamment ceux de la diaspora qui portent pourtant fièrement l'image de l'Algérie, à travers le monde. Loin d'être exécutive, certes, cette exposition qui s'inscrit dans un cadre des plus conventionnels,- l'on n'a pas saisi le motif- en se focalisant à 99% sur les artistes «locaux» est à saluer, toutefois, puisqu'elle permet aussi de faire sortir de l'anonymat certains artistes méconnus, mais ce qui saute aux yeux est ce sentiment de vide, ce manque flagrant d'une autre partie de sa composante d'artistes contemporains, en plus de cela, de présentation scientifique en termes de classification, et qui provoque ce malaise, car elle est loin d'atteindre le sommet qu'exige un tel titre d'expo! Manque de temps, d'organisation, de budget ou de vue globale? Cela fait pâtir, en tout cas, le contenu de cette expo dont l'axe d'attaque se lit bien, tout en demeurant, toutefois, au final, bien réducteur et c'est fort dommage!
En somme, cette expo nous laisse vraiment sur notre faim! Deux questions nous viennent à l'esprit aussi: Que devient le Mama, censé être restauré depuis 2019?
Enfin, pourquoi l'IMA (Paris) célèbre t-il mieux que nous notre propre art?
Qu'attend l'Algérie depuis 60 ans, donc, pour rehausser sa politique culturelle?

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours