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ORAN

Un remarquable retour aux sources

«Notre activité a pu attirer l'attention des citoyens et celle des autorités locales tout en les drainant», a affirmé Saïd Zamouche.

«Notre activité porte dans ses dimensions, outre la célébration de Yennayer, la préservation de ce repère historique qui appartient à toutes les populations de toute une région du bassin méditerranéen, l'Afrique du Nord». Telle a été la déclaration phare du président de l'Association Numidia, Saïd Zamouche qui a affirmé que «nous avons commencé à célébrer Yennayer au siège de l'Association, chacun des adhérents apportait sa touche».
La festivité, qui a failli disparaître durant les années marquées par la chappe de plomb qui couvrait toute expression contredisant la pensée unique, est en moins de 10 ans, célébrée publiquement un peu partout en Algérie. L'Association Numidya, qui a servi de déclic, a joué un grand rôle dans la renaissance d'un rite purement algérien. Aujourd'hui, la fête n'est pas sans impact social. Saïd Zamouche dira en ce sens que «notre activité, qui nous met en contact direct avec les populations locales, a pu attirer l'attention des citoyens, des journalistes de la presse écrite et ceux des médias lourds, des hommes d'art, de lettres et de culture, ainsi que celles des autorités locales». Et d'ajouter que «des responsables locaux, dont le wali, la directrice de la culture, le P/Apw d'Oran viennent prendre part à notre activité».
Dans ce chapitre bien nommé, l'Association Numidya, par le biais de son président, lance un appel solennel aux responsables locaux, les invitant à se mettre pleinement de la partie en soutenant la festivité qui est devenue un rituel incontournable dans la vie sociale et culturelle des oranais.
D'autant que, a-t-il ajouté «le premier jour du nouvel an berbère est célébré un peu partout dans plusieurs wilayas du pays». Pour sa part, le P/ Apw d'Oran, Kazitani Abdelhak, a indiqué «l'effort de l'association prouve encore une fois que les populations sont fidèles à leurs traditions et leur richesse culturelle».
Et d'ajouter que «la célébration de Yennayer dans la ville d'Oran est plus que révélatrice de l'attachement des populations à leurs traditions». El Hadj Meliani, directeur de recherche au Crasc et anthropologue, dira que «Yennayer, qui représente une valeur historique importante, a été célébrée par des Algériens depuis la nuit des temps aux fins de prouver l'authenticité de leur civilisation, cette dernière existant bien avant la venue des Romains et des Arabes».
Ainsi donc, en mettant en valeur le premier jour du nouvel an berbère, l'association culturelle, qui a osé enrichir la vie culturelle dans la wilaya d'Oran, est à sa huitième édition. Cette année, un programme aussi bien riche que varié est concocté.
Ce dernier repose sur plusieurs activités en l'occurrence une dominante exposition, poésie, théâtre, randonnées sur les sites historiques et conférences débats. Ce n'est pas tout. Hier, plusieurs centaines de personnes ont afflué vers la Médiathèque d'Oran pour déguster le célèbre plat traditionnel, le géant couscous cuisiné à base de céréales. Le coup d'envoi a été donné jeudi matin tandis que la clôture aura lieu aujourd'hui.

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