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Le pétrole débute la semaine par un plongeon

La Chine «noie» le baril

Le Brent référence du pétrole algérien s’échangeait autour de 94 dollars, hier, à 15h45 suite à des indicateurs défavorables de l’économie chinoise.

La première séance de cotation qui a débuté, hier, est-elle annonciatrice d'une semaine cauchemardesque pour le baril? Habitués à des rebonds aussi inattendus qu'exceptionnels, la question est restée en sursis. Il ne faut cependant pas trop croire au miracle. Le plongeon d'hier n'augure pas de lendemains qui chantent. Hier, vers 15h45, le baril de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 3,94 dollars à 94,94 dollars. Le baril de West Texas Intermediate américain pour livraison en septembre cédait quant à lui 3,84 dollars, à 88,25 dollars. Une chute brutale qui fait penser d'emblée à un difficile retour des cours de l'or noir à leurs niveaux record où ils s'affichaient largement au-dessus de la barre symbolique des 100 dollars. Après avoir rebondi en début d'année alors que la demande reprenait avec la fin des confinements, ils se sont carrément envolés avec le début du conflit armé russo-ukrainien le 24 février, frôlant les 140 dollars dans la nuit du 6 au 7 mars sur le marché asiatique avant de céder (les cours) plus de 20% depuis le début du mois de juin. Le baril s'est écroulé, hier, sous la pression d'indicateurs défavorables sur la consommation et la production industrielle en Chine laissant craindre une consommation en berne du premier importateur mondial de brut. Les ventes de détail et la production industrielle ont connu un ralentissement inattendu, en raison d'un rebond de Covid-19 et d'une crise dans l'immobilier qui ont lourdement pénalisé l'activité, au mois de juillet. L'accès de faiblesse de l'économie chinoise pèse sur le pétrole, et il y a peu de chances d'un rebond à court terme», estime Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB, indiquant qu'il est «assez clair que la demande chinoise peu vigoureuse explique le déclin des prix du pétrole depuis juin». Le baril n'est, cependant, pas au bout de ses peines. Il est à l'écoute des échos qui parviennent de Vienne concernant le nucléaire iranien. Les négociations s'annoncent difficiles et l'éventualité d'une levée de l'embargo américain sur le pétrole iranien n'est pas acquise. Mais coup de théâtre. Le chef de la diplomatie iranienne a affirmé, hier, que son pays enverrait ses «propositions finales» sur le dossier nucléaire avant minuit heure locale (19h30 GMT). Un accord pour le retour des barils iraniens sur le marché serait-il imminent? Le baril ne s'est pas posé la question. Il a pris l'information au pied de la lettre et a accentué ses pertes. La référence du pétrole algérien affichait tout de même 93,71 dollars vers 15h15 avant de se reprendre quelque peu. Un niveau qui représente plus de de 48 dollars de plus que celui qui a servi de calcul à la loi de finances du pays, confectionnée sur la base d'un baril à 45 dollars. Ce qui augure malgré tout d'une situation financière relativement confortable pour l'Algérie dont l'essentiel des revenus est assuré par ses exportations pétro-gazières. La Compagnie nationale des hydrocarbures a estimé à 50 milliards de dollars les recettes engrangées par ses exportations pétro-gazières en 2022 alors que selon les prévisions du FMI, elles devraient atteindre 58 milliards de dollars. Les recettes des exportations algériennes en hydrocarbures devraient atteindre les 50 milliards de dollars vers la fin 2022, avait annoncé le 23 juin 2022 depuis Oran, le P-DG du Groupe Sonatrach, Toufik Hakkar. Les recettes engrangées par les exportations du secteur pétro-gazier devraient atteindre 58 milliards de dollars en 2022 (soit 54 milliards d'euros) selon les prévisions du Fonds monétaire international, répercutées par le quotidien français Le Monde quelques jours auparavant. Le coup de pouce pour relancer la hausse des prix pourrait venir d'une demande mondiale annoncée à la hausse jeudi par l'Agence internationale de l'énergie. L'augmentation de la demande pétrolière a été revue en hausse de 380.000 barils par jour et devrait ainsi être de 2,1 millions de barils par jour sur l'ensemble de cette année, a indiqué le «bras amé énergétique» des pays de l'Ocde dans son rapport mensuel. Le baril n'a sans doute pas dit son dernier mot...

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