Industries électriques et électroniques
La mise au point de Ghrib
Le ministre a souligné «l’importance d’organiser les fabricants et les opérateurs économiques en un cluster dédié aux industries électriques».

Fort de résultats d’exercice probants durant ces dernières années, le secteur des industries électriques et électroniques est passé en un laps de temps relativement court, du statut d’importateur à celui d’exportateur de composants et d’intrants. C’est dans ce contexte que le ministre de l’Industrie, Saïfi Ghrib a tenu, samedi, une réunion avec les opérateurs économiques, publics et privés, activant dans les secteurs des industries électriques et électroniques, afin d’« examiner et établir une feuille de route commune à même d’organiser et de développer ces filières industrielles à forte valeur ajoutée ». Il faut dire que les nouvelles dispositions, apportées par la loi sur l’investissement, ont eu un effet liberateur engendrant une augmentation remarquable d’industriels dans le domaine. Ce dernier dispose désormais, dun tissu conséquent d’entreprises spécialisées dans la production de turbines, de transformateurs, d’équipements techniques, et d’études inhérentes à l’installation et à la gestion. Dans le même sillage, l’industrie électronique a traversé d’importantes étapes de restructuration et de la relance. Ces dernièes se sont articulées autour de la réanimation des groupes publics tels que l’Eniem qui fait son grand retour sur la scène de la production nationale, ou encore la restructuration du holding à l’image d’Elec El Djazair. À cela s’ajoutent les évolutions enregistrées par le secteur privé qui s’est distingué par le renforcement des partenariats stratégiques, à l’image de celui de Condor avec Hisense, permettant au groupe d’atteindre des volumes de production à hauteur de 4,5 millions d’unités. Ce qui renseigne sur l’importance des perspectives qui découlent de cette approche, notamment en matière de capacité d’exportation. Cela étant, il y a lieu de souligner que cette évolution à permis d’établir une synergie opérationnelle entre le secteur public et le secteur privé, à travers l’établissement d’une vision commune axée sur la diversification de l’économie nationale. Une évolution qui n’a pas manqué d‘impacter positivement la croissance du secteur industriel au 1e trimestre de 2024.D’où l’importance de valoriser ces avancées à travers la mise en place d’une organisation efficace à même de développer les axes névralgiques du secteur, tels que la production des intrants localement, et l’amélioration des taux d’intégration. L‘objectif étant d’activer les mécanismes nécessaires, en vue de dégager une vision efficientedu développement, susceptible d‘avoir des retombées stratégiques sur l’économie nationale. Dans ce sens, le ministre a souligné « l’importance d’organiser les fabricants et les opérateurs économiques en un cluster dédié aux industries électriques et un autre aux industries électroniques, de former des équipes de travail et de renforcer le partenariat gagnant-gagnant entre les secteurs public et privé, dans le but de favoriser l’effort industriel national que son ministère s’efforce de concrétiser ». De même importance, le développement du secteur des industries électriques et électronique, est appelé à jouer un rôle déterminant dans le développement des axes centraux de la relance industrielle, à savoir « les intrants et les extrants, les compétences nationales, les déchets industriels, le parc technologique industriel ainsi que le réseau national de l’ingénierie inversée ».