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Les USA à la tête d’une coalition pour faire baisser les prix du pétrole

La riposte de l’Opep+

Les pays exportateurs de pétrole qui prévoient de relever leur production chaque mois, de 400 000 b/j, songent à y renoncer lors de leur réunion du 2 décembre dernier.

C'est une semaine de tous les dangers, qui a débuté, hier, qu'affrontera le marché pétrolier.
Les cours de l'or noir ont connu un vendredi noir le 26 novembre. Leur pire journée depuis avril 2020.
La menace que fait peser l'apparition d'un nouveau variant de la Covid-19 sur la demande mondiale les a fait plonger de plus de 10%.
Le baril de Brent, référence du pétrole algérien a perdu près de 13 dollars, en un peu plus d'un mois. Il est passé de 85 dollars le 22 octobre, à 72,72 dollars le 26 novembre. Pour ne rien arranger il doit, de surcroît, faire face à l'offensive orchestrée par les Américains qui ont décidé de recourir à leurs réserves stratégiques pour faire baisser les prix. Une coalition à laquelle ont adhéré plusieurs autres pays. Cette opération se fait en parallèle avec d'autres Etats, gros consommateurs d'or noir, en particulier la Chine, l'Inde, le Japon, la Corée du Sud ou encore le Royaume-Uni, a indiqué la Maison-Blanche.
La première économie de la planète va mettre 50 millions de barils. Pékin n'a cependant pas précisé quand ces prélèvements auraient lieu ni quelle quantité de pétrole le gouvernement envisagerait de mettre sur le marché. D'autres pays se sont joints à cette offensive. Avec l'Inde, la Corée du Sud et le Royaume-Uni, le total injecté sur le marché serait de l'ordre de 65 à 70 millions de barils, estime Helima Croft, de RBC. Quel impact peut avoir cette initiative inédite?
Les experts sont pratiquement unanimes et ne croient pas qu'elle puisse avoir la même «force de frappe» que le Sars-Cov-2 ou ses variants. «La consommation de brut des Américains s'élevant à 19,5 millions de barils par jour, la mise sur le marché de 50 millions de barils correspond à 3 jours de demande des raffineries du pays», a expliqué Andy Lipow de Lipow Oil Associates, qui a mis en exergue l'aspect symbolique de cette mesure. «L'impact sur les prix ne devrait pas persister», estimaient pour leur part, les analystes de TD Commodities.
La décision des Etats-Unis et d'autres pays consommateurs de pétrole portant utilisation des réserves stratégiques pour casser les prix, n'aura qu'un «impact limité» sur les cours de pétrole, a fait savoir l'expert énergétique Mahmah Bouziane.
«L'utilisation de ces réserves se veut le déclenchement d'une guerre contre une autre partie ou en vue de faire face à une guerre annoncée par d'autres parties, au moment où la seule guerre que tout le monde doit mener, c'est de rallier le front contre la pandémie», a-t-il ajouté. L'Opep+ qui tiendra sa réunion le 2 décembre prochain réagira-t-elle au plongeon surpris des prix de vendredi dernier, sachant que le recours aux réserves stratégiques pourrait l'exacerber? La décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses alliés, dont la Russie de suspendre leur augmentation mensuelle de 400 000 barils/jour est déjà dans l'air.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés envisagent déjà, en outre, de modifier leur calendrier de production en réaction à la découverte de ce variant. Ils pourraient y renoncer le temps d'un mois, selon des sources citées par les agences Reuters et Bloomberg. Il faut rappeler que les «23» avaient décidé, au mois d'avril 2020, de réduire leur production de près de 10 millions de barils par jour, pour stopper le plongeon des prix avant de procéder à une coupe de 7,7 millions de b/j à partir du 1er août de la même année, jusqu'à fin décembre 2020. Ils ont mis ensuite 350 000 barils par jour supplémentaires sur le marché, en mai et juin, 441 000 barils à partir du 1er juillet puis 400 000 barils par jour en août, septembre, octobre, novembre et décembre 2021. Un rythme qui devait se poursuivre jusqu'en septembre 2022.
La donne semble avoir changé... 

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