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Le pétrole termine la semaine à plus de 76 dollars

Le baril ne craque pas

Le Brent de la mer du Nord qui a clôturé à près de 97 dollars a fini en légère hausse par rapport à la semaine précédente, achevée le 19 mai.

4/5 pour le baril. Après avoir enregistré trois séances consécutives de hausse (lundi, mardi et mercredi) il a échoué à en engranger une quatrième, jeudi, avant de se reprendre vendredi. Ce qui n'a cependant pas permis aux cours de l'or noir de glaner une hausse hebdomadaire conséquente. Un peu plus d'un dollar pour chacune des deux références. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien pour livraison en juillet, a clos la semaine qui s'est achevée le 26 mai à 76,95 dollars. Soit 69 cents de plus que la veille. Son équivalent américain, le baril de West Texas intermediate (WTI) pour livraison en juin gagnait de son côté 0,84 dollar pour finir à 72,67 dollars. Ceci pour les chiffres. Ils montrent surtout que le baril n'a pas craqué. Son niveau actuel demeure globalement «satisfaisant» pour les pays producteurs, ceux de l'Opep+, l'Algérie notamment. Le Sahara Blend, pétrole algérien qui a engrangé un gain de 0,68 dollar valait 76,66 dollars, selon la dernière cotation du site spécialisé Oil price. Un prix qui représente pour le pays près de 17 dollars de plus que celui qui a servi de calcul à sa loi de finances, confectionnée sur la base d'un baril à 60 dollars. Ce qui va lui permettre d'assurer l'équilibre de ses finances, d'engranger vraisemblablement des recettes substantielles, cette année encore et renflouer le Fonds de régulation des recettes qui lui sert de pare-feu.
Les projections laissent en effet entendre que les prix ne doivent pas se relâcher. C'est en tout cas l'avis d'un expert: l'ex- ministre russe de l'Énergie. Le prix du pétrole Brent devrait légèrement dépasser les 80 dollars le baril d'ici la fin de l'année, a déclaré Alexandre Novak dans une interview publiée jeudi par Izvestia, «Les nouvelles», un des grands journaux russes fondé en 1917. Cette hausse serait principalement due à la hausse de la demande estivale et aux réductions de production mises en place par l'Opep+, a-t-il ajouté. En février, la Russie avait annoncé qu'elle réduirait sa production de pétrole brut de 500 000 barils par jour en raison des restrictions d'importation et des plafonds de prix imposés par l'Union européenne sur ses produits pétroliers. Ces mesures resteront en vigueur jusqu'à la fin de l'année 2023.
En parallèle des coupes surprises avaient été annoncées la veille de la 48e réunion par visioconférence du Comité ministériel conjoint de suivi (Jmmc), tenue le 3 avril. En effet, alors que tous les pronostics convergeaient unanimement vers une reconduction de la baisse de production de l'Opep+ de 2 millions de barils/jour décidée le 5 octobre 2022, plusieurs pays de l'Opep, dont l'Algérie, annonçaient une réduction volontaire de leurs quotas. Le bal a été ouvert par l'Algérie qui a annoncé qu'elle procèdera à une réduction volontaire de 48 000 barils par jour, de mai à fin 2023, en coordination avec certains pays membres de l'Opep et non membres de l'Opep. Riyadh, Abou Dhabi et le Koweït ont de leur côté fait part de leur décision de réduire leur production d'un total de 772 000 barils par jour (bpj) dès le mois prochain et ce, jusqu'à la fin de l'année, dans des communiqués publiés par leurs médias officiels respectifs. L'Opep+ retirera au total 1,16 million de b/j du marché depuis le 1er mai et ce jusqu'à la fin de l'année 2023. À l'approche de la réunion de l'Opep+ prévue le 4 juin, le prince Abdulaziz bin Salman, ministre saoudien de l'Énergie, a récemment mis en garde les opérateurs contre la vente à découvert de contrats à terme sur le pétrole. Un signe que les «23» pourraient bien resserrer davantage leur offre. Ce n'est pas l'unique soutien qui a permis au cours de l'or noir de relativement bien se comporter. Il y a eu cette chute des réserves commerciales américaines de pétrole brut enregistrée la semaine dernière. Lors de la semaine achevée le 19 mai, les stocks US ont fondu de 12,5 millions de barils, selon des chiffres publiés, mercredi dernier, par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), alors que les analystes les voyaient augmenter de deux millions de barils, selon un consensus établi par l'agence Bloomberg.
Les prix du pétrole ont également rebondi suite à des propos de dirigeants américains sur un accord à venir au sujet du plafond de la dette américaine. Rassurant ainsi les investisseurs sur un possible défaut de paiement des États-Unis. Et le baril n'a pas craqué...

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