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Les prix du pétrole plongent sous les 80 dollars

Le «Black Friday» du baril

Les cours de l’or noir ont vécu, hier, un vendredi noir. Ceux du Brent, référence du pétrole algérien, ont cédé près de 5 dollars en cours d’échanges.

La descente aux enfers? S'il est encore trop tôt pour l'affirmer, il n'en demeure pas moins que la menace est réelle. Doublement attaqué par l'apparition d'un nouveau variant de la Covid-19 en Afrique de Sud, très contagieux, qui risque de reconduire au confinement et au recours aux réserves stratégiques, par les Etats-Unis, la Chine et l'Inde, notamment, afin de faire baisser les prix, la demande mondiale peut significativement chuter et entraîner un nouveau plongeon du baril. Ce qui fut d'ailleurs le cas, hier. Les cours de l'or noir ont vécu un vendredi noir. Ceux du Brent, référence du pétrole algérien, ont cédé près de 5 dollars en cours d'échanges. Vers 14 h00 le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier piquait du nez et cédait 4,41 dollars pour s'échanger à 77,81 dollars. «Les prix chutent en raison des craintes que le nouveau variant de Covid-19 ne fasse dérailler la reprise de la demande mondiale de pétrole», constate Han Tan, analyste de Exinity. Un nouveau variant de la Covid-19, appelé pour le moment B.1.1.529, a été détecté en Afrique du Sud et présente un potentiel de propagation très rapide, soulignent les scientifiques, qui ignorent à ce stade si les vaccins actuellement disponibles sont efficaces contre lui, indique-t-on. Ces premiers éléments «ont eu un impact dévastateur sur les prix du pétrole au cours de la nuit», relève Tamas Varga, de PVM. Il y a aussi ce front commun Etats-Unis-Chine qui s'est constitué pour faire baisser les prix qui pèse sur la balance. Américains et Chinois ont décidé de recourir à leurs réserves stratégiques. La première économie de la planète va mettre 50 millions de barils. Pékin n'a cependant pas précisé quand ces prélèvements auraient lieu ni quelle quantité de pétrole le gouvernement envisagerait de mettre sur le marché. D'autres pays se sont joints à cette offensive. Avec l'Inde, la Corée du Sud et le Royaume-Uni, le total injecté sur le marché serait de l'ordre de 65 à 70 millions de barils, estime Helima Croft, de RBC. «Cette action historique et peu orthodoxe est clairement un message disant à l'Opep qu'il n'est pas le seul acteur sur le marché du pétrole», fait remarquer Louise Dickson, analyste du cabinet Rystad Energy. Le niveau actuel des prix du pétrole ne convient pas aux Américains. Le président américain l'a dit haut et fort et a menacé de recourir aux réserves stratégiques US pour faire baisser les cours de l'or noir. «Nous pouvons obtenir plus d'énergie dans les oléoducs au sens propre comme au figuré», avait-il révélé. Interrogé par la presse sur un éventuel feu vert de l'administration américaine pour l'utilisation des réserves stratégiques, le successeur de Donald Trump avait répondu: «Il existe d'autres outils dans l'arsenal que nous devons utiliser avec d'autres pays, au moment opportun.». L'offensive pour faire baisser les prix était déjà en préparation. Le président Joe Biden «passait en revue tous les outils» à sa disposition pour soulager les prix, avait affirmé, le 7 novembre, sur la chaîne CNN, la secrétaire américaine à l'Énergie, Jennifer Granholm, indiquant que le président américain envisageait, de libérer une partie des réserves stratégiques afin d'augmenter artificiellement l'offre et faire chuter les prix. «L'idée que la Russie, l'Arabie saoudite et d'autres producteurs majeurs ne prévoient pas de pomper plus de pétrole pour que les gens aient de l'essence pour aller au travail, ce n'est pas juste», avait déclaré Joe Biden le 31 octobre, en marge du sommet du G20, organisé à Rome. Une sortie médiatique suite à la décision de l'Opep et de ses partenaires, dont la Russie, de ne relever leur production que de 400 000 barils par jour, pour le mois de décembre. Que décidera l'Opep+ lors de sa prochaine réunion? Réponse le 2 décembre.

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